Le Mahābhārata

Livre 3 :

le livre de la forêt

 

 

        Ce livre comporte 11.664 ślokas, regroupés en 16 sections comportant des nombres de chapitres variables. Les traductions ci-dessous sont suivies d’un résumé des chapitres (emprunté à Gilles Schaufelberger et Guy Vincent) qui permet de se repérer dans le fouillis des épisodes, souvent coupés d’incises.

 

 

(29) Les Enseignements : 1-11  20

(30) Mort de Kirmīra : 12  20

(31) Le montagnard : 13-42  20

(32) Séjour d’Arjuna chez Indra : 43-79  22

(33) Le pèlerinage : 80-153  23

(34) Mort de Jaṭāsura : 154  26

(35) Le combat des Yakṣa : 155-172  27

(36) Le boa : 173-178  28

(37) La séance avec Mārkaṇḍeya : 179-221  28

(38) Entretien de Draupadī et Satyabhāmā : 222-224  30

(39) L’inspection des troupeaux : 225-243  30

(40) Le rêve de la gazelle : 244  32

(41) La mesure de riz : 245-247  32

(42) L’enlèvement de Draupadī : 248-283  32

(43) Le vol des boucles d’oreille : 284-294  33

(44) La perte des bātons à feu : 295-299

 

 

 

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III. LE LIVRE DE LA FORÊT (11.664 ślokas)

 

 

(29) Les Enseignements : 1-11

 

3. 1. Les Pāṇḍava quittent Hāstinapura. Le peuple de la ville, indigné de la conduite de Duryodhana, les suit et fait leur éloge. Yudhiṣṭhira leur confie Bhīṣma, Dhṛtarāṣṭra, Vidura et sa mère et les renvoie. Les Pāṇḍava passent la nuit au bord de la Gaṅgā. Quelques brahmanes les ont suivis jusque là. (= 43 ślokas)

 

 3. 2. Yudhiṣṭhira engage les brahmanes à retourner en ville : la vie serait trop dure pour eux dans la forêt et il ne pourrait les nourrir. Śaunaka cite à Yudhiṣṭhira les paroles de Janaka : il faut dominer l’amour et la haine, la richesse est source d’ennuis. Yudhiṣṭhira lui répond qu’il ne désire pas la richesse pour lui-même, mais pour pouvoir faire vivre les brahmanes, aider ceux qui sont démunis, et honorer ses hôtes. Śaunaka lui montre la voie de l’austérité, qui conduit à la délivrance. (= 79 ślokas)

 

 3. 3. Yudhiṣṭhira demande à son chapelain Dhaumya s’il doit garder ces brahmanes qu’il est incapable de nourrir. Dhaumya lui conseille de se livrer à l’austérité en adorant le soleil, le père de la nourriture. Yudhiṣṭhira se livre à la méditation sur le soleil et à l’ascèse. Les cent huit noms du soleil. (= 33 ślokas)

 

 3. 4. Le soleil, satisfait, apparaît à Yudhiṣṭhira : pendant douze ans, la nourriture ne lui fera jamais défaut. Yudhiṣṭhira prépare le repas, et la nourriture se multiplie : il peut nourrir les brahmanes et les siens. Ils partent pour la forêt Kāmyaka. (= 10 ślokas)

 

 3. 5. Dhṛtarāṣṭra s’inquiète de la loyauté de ses sujets. Vidura dit à Dhṛtarāṣṭra qu’il a mal agi et doit rétablir les Pāṇḍava dans leurs droits : s’il ne le fait pas, le désastre est certain. Dhṛtarāṣṭra l’accuse de partialité. Vidura part rejoindre les Pāṇḍava. (= 20 ślokas)

 

 3. 6, Vidura rejoint les Pāṇḍava. Yudhiṣṭhira s’inquiète de ce qu’il va lui annoncer. Vidura leur dit que Dhṛtarāṣṭra lui a retiré sa confiance. (= 22 ślokas)

 

 3. 7, Dhṛtarāṣṭra se repent et envoie Saṃjaya chercher Vidura. Retour de Vidura à Hāstinapura. (= 24 ślokas)

 

 3. 8. Duryodhana est furieux du retour de Vidura et craint qu’il ne persuade Dhṛtarāṣṭra de faire revenir les Pāṇḍava. Śakuni et Duḥśāsana lui remontrent que les Pāṇḍava s’en tiendront à leur parole. Duryodhana n’est pas convaincu et Karṇa propose d’aller tuer les Pāṇḍava : ainsi, ils seront définitivement tranquilles. Ils se préparent à exécuter leur projet, mais Vyāsa les arrête va trouver Dhṛtarāṣṭra. (= 23 ślokas)

 

 3. 9. Vyāsa demande à Dhṛtarāṣṭra de calmer son fils et de faire revenir les Pāṇḍava, ou d’envoyer son fils vivre dans la forêt avec les Pāṇḍava pour qu’il apprenne à les apprécier. (= 12 ślokas)

 

 3. 10. Dhṛtarāṣṭra est bien conscient qu’il a eu tort, mais il aime son fils. Vyāsa lui raconte l’Entretien d’Indra avec la vache Surabhi. Surabhi se lamente : un paysan frappe son veau qui peine à tirer la charrue. Indra s’étonne qu’elle se lamente pour un seul veau, alors qu’elle en a des milliers. Elle les aime tous autant, mais c’est pour celui qui souffre que sa pitié est la plus grande !. Indra envoie une averse terrible sur le paysan. De même Vyāsa éprouve un amour égal pour tous ses neveux, mais plus de pitié pour les Pāṇḍava qui souffrent. (= 23 ślokas)

 

 3. 11. Maitreya arrive d’une visite chez les Pāṇḍava. Il chapitre Duryodhana. Il lui rappelle les exploits des Pāṇḍava et l’engage à faire la paix avec eux. Duryodhana l’ignore. Maitreya le maudit : il y aura une grande guerre, durant laquelle il aura la cuisse brisée par Bhīma. Dhṛtarāṣṭra obtient que la malédiction ne s’applique que si Duryodhana ne veut pas faire la paix. (= 39 ślokas)

 

 

 

(30) Mort de Kirmīra : 12

 

3. 12. Vidura raconte la mort de Kirmīra. Les Pāṇḍava arrivent de nuit à la forêt Kāmyaka. Un terrible rākṣasa, Kirmīra, leur barre la route. Il se présente, il désire se venger de Bhīma qui a tué son frère Baka et son ami Hiḍimba. Combat entre Bhīma et Kirmīra, à coup d’arbres, de rochers, à mains nues. Bhīma étrangle Kirmīra. (= 75 ślokas)

 

 

 

(31) Le montagnard : 13-42

 

3. 13. Kṛṣṇa, Dhṛṣṭadyumna, Dhṛṣṭaketu, les frères Kekaya viennent rendre visite aux Pāṇḍava. Kṛṣṇa se met en colère contre les Kaurava. Arjuna célèbre Kṛṣṇa. Kṛṣṇa lui révèle qu’il est Nārāyaṇa et qu’Arjuna est Nara, qu’il n’y a pas de différence entre eux. Draupadī fait l’éloge de Kṛṣṇa : mais s’il est tout puissant, comment a-t-elle pu être ainsi outragée ?. Elle déteste les Pāṇḍava qui n’ont pas su la protéger. Elle appelle à la vengeance contre Duryodhana en rappelant ses méfaits et éclate en sanglots. Kṛṣṇa la réconforte : elle sera reine et la terre boira le sang des Kaurava. (= 120 ślokas)

 

 3. 14. Si Kṛṣṇa était retourné plus tôt à Dvārakā, il aurait empêché la partie de dés. Dès qu’il a eu connaissance de ce qui était arrivé, il est venu rejoindre les Pāṇḍava. (= 17 ślokas)

 

 3. 15. Mais il se battait contre Śālva qui voulait venger son frère Śiśupāla. (= 22 ślokas)

 

 3. 16 Il raconte La destruction de Saubha. Śālva attaque Dvārakā. Description des défenses de Dvārakā. (= 23 ślokas)

 

 3. 17. Śālva met le siège devant Dvārakā, puis mène l’assaut. Sāmba met en fuite Kṣemavṛddhi, le général de Śālva, tue Vegavat. Cārudeṣna tue l'Asura Vivindhya. Pradyumna sort et marche contre Saubha, la forteresse aérienne de Śālva. (= 33 ślokas)

 

 3. 18. Combat entre Pradyumna et Śālva. Pradyumna est blessé par Śālva et s’évanouit. (= 24 ślokas)

 

 3. 19. Le cocher de Pradyumna, Dāruka, l’emporte hors du champ de bataille. Pradyumna reprend conscience et reproche à son cocher de l’avoir éloigné du combat : la loi des Vṛṣṇi est de ne jamais reculer au combat. (= 33 ślokas)

 

 3. 20. Dāruka rétorque que c’est le devoir d’un cocher de sauver la vie de son maître, et le ramène au combat. Pradyumna blesse Śālva. Pradyumna se prépare à l’achever, mais Nārada arrive en hāte pour l’arrêter : “C’est Kṛṣṇa qui doit tuer Śālva”. Śālva lève le siège. (= 27 ślokas)

 

 3. 21. Kṛṣṇa rentre à Dvārakā après le sacre de Yudhiṣṭhira : on lui raconte le siège. Kṛṣṇa part à la poursuite de Śālva et le trouve au bord de l’océan, dans sa forteresse aérienne Saubha. Combat entre Kṛṣṇa et Śālva. Śālva emploie la magie, Kṛṣṇa rétorque de la même manière. (= 38 ślokas)

 

 3. 22. Suite du combat. Le cocher de Kṛṣṇa est blessé. On annonce à Kṛṣṇa que Śālva a tué son père Vasudeva à Dvārakā tandis qu’il était à sa poursuite. Kṛṣṇa, découragé attaque Śālva. Il voit son père Vasudeva tomber de Saubha. Il veut abandonner le combat, mais comprend qu’il s’agit là de magie. (= 30 ślokas)

 

 3. 23. Kṛṣṇa repart à l’attaque. Saubha disparaît, mais il dirige ses flèches au son. Saubha réapparaît et Kṛṣṇa est enseveli sous un déluge de pierres. Kṛṣṇa se dégage et son cocher l’encourage. Kṛṣṇa lance son disque qui coupe Saubha en deux. Le disque revient dans la main de Kṛṣṇa qui le relance et coupe Śālva en deux. Voilà pourquoi Kṛṣṇa n’a pu se rendre à temps à Hāstinapura. Après avoir fait leurs aDieux aux Pāṇḍava, tous rentrent chez eux. (= 51 ślokas)

 

 3. 24. Les Pāṇḍava continuent dans la forêt. Le peuple d’Hāstinapura vient les trouver et se lamente. Arjuna les réconforte et les renvoie. (= 16 ślokas)

 

 3. 25. Ils arrivent au lac Dvaitavana, fréquenté par les ascètes. Description des lieux. Salué par tous, Yudhiṣṭhira s’installe avec ses frères au pied d’un arbre. (= 26 ślokas)

 

 3. 26. Ils s’installent dans la forêt. Mārkaṇḍeya vient les trouver et sourit en les voyant : il se rappelle Rāma, exilé comme eux dans la forêt. Il exhorte Yudhiṣṭhira à ne pas aller contre la loi, même pour retrouver sa puissance : qu’il vive dans la forêt comme il l’a promis. Mārkaṇḍeya repart. (= 18 ślokas)

 

 3. 27. Le brahmane Baka Dālbhya se réjouit de la vie en commun de nobles et de brahmanes dans la forêt : elle profite aux deux, ils se renforcent les uns les autres. (= 25 ślokas)

 

 3. 28. Draupadī déplore l’état pitoyable auquel ils sont réduits : pourquoi Yudhiṣṭhira ne donne-t-il pas libre cours à sa colère ? Il ne faut pas céder à ses ennemis. (= 37 ślokas)

 

 3. 29. Elle raconte l’Entretien de Prahlāda et de Bali Vairocana. Bali demande à son grand-père Prahlāda s’il vaut mieux pardonner ou prendre sa revanche. Cela dépend : Prahlāda expose les inconvénients du pardon et de la revanche, et les cas où il faut employer l’un ou l’autre. Draupadī conclut qu’il faut user d’autorité avec Duryodhana. (= 35 ślokas)

 

 3. 30. Yudhiṣṭhira considère que la colère est mauvaise conseillère : les sages la contrôlent. Eloge de la maītrise de soi et de la patience. (= 50 ślokas)

 

 3. 31. Draupadī ne comprend pas comment Yudhiṣṭhira, tellement attaché à la loi, peut s’être laissé entraîner à la partie de dés : l’homme n’est pas libre de ses actes !. A quoi sert de suivre la loi ?. Elle accuse Brahmā, lui qui fixe le destin et joue avec les hommes comme avec des marionnettes. Le bon est puni, le méchant prospère. (= 42 ślokas)

 

 3. 32. Yudhiṣṭhira répond qu’il n’est pas attaché à la loi pour les profits qu’elle peut lui procurer, mais parce que c’est son devoir. Il ne faut pas douter de la loi. (= 40 ślokas)

 

 3. 33. Draupadī insiste : elle ne rejette pas la loi, elle ne blāme pas Brahmā. Le sort des hommes est réglé par le destin, la chance et leurs actions. Il faut donc agir, quelque soit l’issue. (= 58 ślokas)

 

 3. 34. Bhīma reproche à Yudhiṣṭhira de prendre prétexte de la loi pour cacher sa couardise. Il l’encourage à marcher sur Hāstinapura et à reconquérir son royaume. (= 85 ślokas)

 

 3. 35. Yudhiṣṭhira répond qu’il a donné sa parole : il lui faut donc s’y tenir. (= 21 ślokas)

 

 3. 36. Le temps presse, répond Bhīma : seront-ils encore vivants à la fin de leur épreuve ? Et comment se cacher sans être reconnus durant une année ? (= 34 ślokas)

 

3. 37. Yudhiṣṭhira montre à Bhīma la puissance actuelle des Kaurava, alors qu’ils sont faibles et sans alliés. Vyāsa arrive : il va donner à Yudhiṣṭhira une connaissance magique qu’il devra transmettre à Arjuna, qui n’est autre que Nara, le compagnon éternel de Nārāyaṇa. Puis Arjuna ira chercher des armes divines auprès d’Indra, de Śiva, de Varuṇa, de Kubera et de Yama. Les Pāṇḍava se rendent dans la forêt Kāmyaka et s’y installent. (= 41 ślokas)

 

 3. 38. Yudhiṣṭhira envoie Arjuna chercher des armes divines chez Indra et lui transmet sa connaissance magique. Arjuna, armé de son arc Gāṇḍīva, se met en route. Il voyage avec la rapidité de la pensée. Il arrive à la montagne Indrakīla où un brahmane lui enjoint de déposer les armes : elles ne lui serviront plus de rien, il est dans le pays des ascètes. Arjuna refuse, et le brahmane se révèle être Indra, qui lui offre un vœu. Arjuna demande qu’Indra lui enseigne toutes les armes existantes. Arjuna les aura quand il aura rencontré Śiva. (= 45 ślokas)

 

 3. 39. Arjuna traverse une forêt sauvage et s’arrête sur un sommet de l’Himavant. Il se livre à des austérités terribles, qui finissent par inquiéter les Dieux. Brahmā les rassure. (= 30 ślokas)

 

 3. 40. Śiva se déguise en sauvage montagnard. Arjuna se prépare à tuer l'Asura Mūka qui a pris la forme d’un sanglier pour le tuer. Śiva réclame la proie qu’il a vu le premier, et ils tirent ensemble. Arjuna réclame la prise, Śiva de même, et ils se défient. Arjuna épuise ses flèches sur le montagnard sans l’ébranler. Il se fait prendre son arc, continue le combat à l’épée, avec des arbres, avec des pierres, à mains nues, mais le montagnard n’est toujours pas ébranlé. Au corps à corps, Arjuna est vaincu et s’évanouit. Śiva se fait reconnaître. Arjuna ne sait comment se faire pardonner, mais Śiva rit. (= 61 ślokas)

 

 3. 41. Śiva complimente Arjuna-Nara et lui offre un vœu. Arjuna demande l’arme “Tête de Brahmā”. Śiva la donne à Arjuna, mais elle ne doit jamais être lancée sur un homme. (= 26 ślokas)

 

 3. 42. Śiva remonte au ciel. Arrivent Varuṇa, Kubera, Yama et Indra, avec leurs suites. Yama donne la vision à Arjuna afin qu’il puisse les voir. Il lui donne sa massue, Varuṇa ses lacets, Kubera l’arme de la disparition. Indra annonce qu’il lui enverra son char pour le conduire au ciel. (= 42 ślokas)

 

 

 

(32) Séjour d’Arjuna chez d’Indra : 43-79

 

3. 43. Arrivée du char d’Indra conduit par Mātali. Description du char. Mātali invite Arjuna à monter, mais celui-ci se purifie d’abord et fait ses aDieux au Mont Mandara. Il part, demande en route à Mātali l’origine des étoiles, puis arrive à Amarāvatī. (= 38 ślokas)

 

 3. 44. Description du parc Nandana. Arjuna est reçu avec tous les honneurs par les Dieux. Indra lui souhaite la bienvenue et le fait asseoir sur son trône. (= 32 ślokas)

 

 3. 45. Les Dieux lui offrent un présent de bienvenue. Arjuna séjourne là pendant cinq ans. Il apprend tout des armes et Indra lui donne son foudre. Citrasena lui enseigne la musique divine. Lomaśa, de passage, s’étonne de voir Arjuna sur le trône d’Indra : Indra lui explique qu’Arjuna est son fils, que Nārāyaṇa et Nara sont maintenant Kṛṣṇa et Arjuna. Indra charge Lomaśa de prévenir Yudhiṣṭhira qu’Arjuna est en train d’acquérir la maītrise des armes nécessaire pour vaincre leurs ennemis, et lui demande de l’accompagner dans un pèlerinage aux lieux sacrés. (= 38 ślokas)

 

 3. 46. Dhṛtarāṣṭra apprend de Vyāsa qu’Arjuna a rendu visite à Indra. Il comprend que son fils n’a aucune chance s’il y a la guerre : personne ne peut vaincre Arjuna. Saṃjaya abonde en son sens. Il raconte comment Arjuna a combattu Śiva lui-même, comment il a vu les Dieux. Dhṛtarāṣṭra est effrayé pour ses fils. (= 41 ślokas)

 

 3. 47. Les Pāṇḍava chassent pour se nourrir et nourrir les brahmanes qui les entourent. (= 12 ślokas)

 

 3. 48. Dhṛtarāṣṭra continue de trembler pour ses fils : il aurait dū suivre les conseils qu’on lui donnait. Saṃjaya approuve : il aurait dū stopper son fils, il le pouvait. Il raconte comment Kṛṣṇa est venu trouver les Pāṇḍava, et comment il a promis de tuer ceux qui les avaient réduits ainsi : Yudhiṣṭhira a donné son accord, mais pas avant la fin de la période de treize années. Il rapporte aussi la promesse de Kṛṣṇa à Draupadī : Duryodhana sera tué. Dhṛtarāṣṭra le sait bien : Vidura le lui avait prédit. (= 41 ślokas)

 

 3. 49. Les Pāṇḍava dans la forêt s’inquiètent de ce qu’Arjuna ne revienne pas. Bhīma propose d’attaquer les Kaurava: quand il aura tué Duryodhana, Yudhiṣṭhira pourra reprendre son royaume, et il n’aura pas commis de faute. Yudhiṣṭhira lui répond qu’il pourra le faire, mais dans treize ans. Arrivée de Bṛhadaśva. Yudhiṣṭhira raconte ce qui lui est arrivé, la partie de dés, l’outrage à Draupadī, et demande s’il existe quelqu’un de plus malheureux que lui sur terre. Bṛhadaśva raconte l’Histoire de Nala. (= 43 ślokas)

 

 3. 50. Nala est le roi de Niṣadha, un parangon de vertu. Bhīma, le roi de Vidarbha, n’a pas d’enfants. Il reçoit en récompense d’un ascète trois fils et une fille splendide, Damayantī. Damayantī croīt en beauté. Nala entend ses louanges et tombe amoureux d’elle : ils semblent faits l’un pour l’autre. Une oie sauvage leur sert de messager. (= 31  ślokas)

 

 3. 51. Damayantī dépérit d’amour, et son père décide de la marier : il convoque tous les rois de la terre. Les ṛṣi Nārada et Parvata rendent visite à Indra qui s’étonne auprès d’eux qu’il n’y ait plus d’entrées dans son paradis. Bien sur, répondent les ṛṣi, les rois ne font plus la guerre, ils se rendent tous à Vidarbha pour être choisis comme époux par la belle Damayantī. Indra, Agni, Varuṇa et Yama décident d’y aller aussi. En route, ils rencontrent Nala qui se rend aussi à Vidarbha, et lui demandent d’être leur messager. (=  29 ślokas)

 

 3. 52. Nala accepte et demande ce qu’il doit faire : Va dire à Damayantī qu’Indra, Agni, Varuṇa et Yama la désirent et qu’elle choisisse l’un d’eux — Pas question, dit Nala, j’y vais aussi pour cela — Tu as promis ! répondent les Dieux. Grâce aux Dieux, Nala entre dans l’appartement bien gardé des femmes, se présente et délivre son message à Damayantī. (=  24 ślokas)

 

 3. 53. Nala fait successivement l’éloge des quatre Dieux. Damayantī répond qu’elle choisira Nala : les Dieux ne pourront en vouloir à Nala, puisque c’est elle qui choisit. Nala rend compte de sa mission. (= 21  ślokas)

 

 3. 54. Description de l’assemblée des rois. Les quatre Dieux prennent l’aspect de Nala, et, au moment de choisir, Damayantī trouve devant elle cinq Nala, indiscernables l’un de l’autre. Damayantī fait alors appel à la générosité des Dieux, et ceux-ci reprennent leur aspect divin. Damayantī épouse Nala et les Dieux lui offrent des dons. (= 38  ślokas)

 

 3. 55. Kali, le démon du jeu, arrive à la cérémonie une fois celle-ci terminée. Furieux que Damayantī ait choisi Nala, il jure de se venger et va habiter chez Nala. (= 13  ślokas)

 

 3. 56. Il attend douze ans pour trouver Nala en défaut, et s’empare de lui. Nala se lance dans une partie de dés avec son frère Puṣkara, et perd pendant des mois. Damayantī n’arrive pas à le persuader de s’arrêter. (=  18 ślokas)

 

 3. 57. Deuxième tentative infructueuse de Damayantī pour faire cesser la partie. Elle convoque Vārṣṇeya, le cocher de Nala, et l’envoie mettre en sécurité ses deux enfants chez son père à Vidarbha. Vārṣṇeya, avec l’accord des ministres, accomplit sa mission, laisse à Vidharba le char et les chevaux de Nala, puis entre au service du roi Ṛtuparṇa. (=  23 ślokas)

 

 3. 58. Nala perd tous ses biens et son royaume. Après avoir erré dans la ville, il part pour la forêt avec Damayantī. Affamé, il essaye de capturer des oiseaux en se servant de son vêtement comme filet : mais ceux-ci l’emportent en riant : Nous sommes les dés !, et Nala reste nu. Il engage Damayantī à le quitter et à retourner chez son père. Damayantī refuse : qu’ils partent ensemble, Nala sera bien accueilli à Vidarbha. (= 34  ślokas)

 

 3. 59. Nala refuse de se présenter à Bhīma en quémandeur. Ils se réfugient pour la nuit dans une hutte. Tandis que Damayantī dort, Nala se désole : il ne lui apportera que le malheur. Il prend la moitié du vêtement de Damayantī pour se couvrir, et après bien des hésitations, l’abandonne. (= 25  ślokas)

 

 3. 60. Damayantī se réveille, seule. Elle se désespère, plus pour son mari que pour elle-même. Saisie par un serpent, elle est délivrée par un chasseur. Mais celui-ci veut la violer. Damayantī le réduit en cendres d’un regard. (= 38  ślokas)

 

 3. 61. Damayantī erre, épouvantée, dans la forêt sauvage. Elle se désespère et demande à tous les échos où est son mari. Au bout de trois jours, elle arrive à un ermitage. Elle raconte son histoire, et les ermites lui promettent qu’elle reverra Nala, rétabli dans sa royauté, et disparaissent. Damayantī continue d’errer dans la forêt. Elle rencontre une caravane et s’y joint. (=  125 ślokas)

 

 3. 62. La caravane est détruite au cours d’une halte nocturne par des éléphants sauvages. Damayantī fuit et arrive chez Subāhu, roi de Cedi. La reine l’accueille. Elle raconte son histoire, mais sans se nommer, se présentant comme une servante. Elle entre au service de la princesse Sunandā. (=  43 ślokas)

 

 3. 63. Nala sauve d’un incendie le roi des serpents Karkoṭaka. Karkoṭaka mord Nala et celui-ci change d’aspect et devient nain difforme. C’est pour son bien que Karkoṭaka a agi ainsi : son venin chassera le démon Kali, Nala ne sera pas reconnu : qu’il aille chez le roi Ṛtuparṇa, qui lui donnera sa science des dés et Nala pourra alors recouvrer son royaume. Il lui donne un vêtement magique qui lui permettra de retrouver son aspect. (= 24  ślokas)

 

 3. 64. Nala arrive chez Ṛtuparṇa et se fait engager comme cocher et cuisinier sous le nom de Bāhuka. La nuit, il chante sa femme abandonnée. Interrogé, il raconte ce qui leur est arrivé, sans nommer personne. (= 19  ślokas)

 

 3. 65. Bhīma envoie des émissaires à la recherche de Nala et de Damayantī. Le brahmane Sudeva reconnaît Damayantī. Il lui dit qu’il est envoyé par son père et Damayantī fond en larmes. La reine, qui a assisté à la scène, interroge le brahmane. (= 37  ślokas)

 

 3. 66. Sudeva raconte qui est Damayantī et comment il l’a reconnue. La reine est en fait la tante de Damayantī. Damayantī revient chez son père à Vidarbha. (=  26 ślokas)

 

 3. 67. Damayantī envoie à son tour des émissaire pour rechercher Nala. Ils devront répéter : “Pourquoi es-tu parti, emportant la moitié de mon vêtement et me laissant dans la forêt ? Apaise mon chagrin !” et lui rendre aussitôt compte si quelqu’un réagit à ces paroles. (= 22  ślokas)

 

 3. 68. Le brahmane Parṇada rapporte à Damayantī que le cocher de Ṛtuparṇa, un nain difforme, lui a dit, après avoir entendu son message : “Une femme digne de ce nom, même abandonnée, ne doit pas se plaindre, quand son mari a perdu son royaume et ses richesses”. Damayantī envoie, à l’insu de son père, Sudeva chez Ṛtuparṇa avec le message suivant : “Dès demain, Damayantī choisira un autre époux : que les rois accourent !”  (=  24 ślokas)

 

3. 69. Nala s’interroge sur les intentions réelles de Damayantī et se fait fort d’aller en un seul jour à Vidarbha. Ṛtuparṇa et le cocher Vārṣṇeya montent sur le char conduit par Nala. Ils partent à un train d’enfer. Vārṣṇeya croit reconnaître Nala à sa manière de mener les chevaux. (= 34  ślokas)

 

 3. 70. En route, Ṛtuparṇa fait étalage de sa science des nombres : il annonce le nombre de feuilles et de fruits d’un arbre. Nala s’arrête pour vérifier. Le compte est exact, Nala s’émerveille. Ṛtuparṇa lui dit qu’il possède la science des dés et la maītrise des nombres. Nala propose de lui donner sa science des chevaux en échange de cette connaissance des nombres. Ṛtuparṇa donne sa science des dés à Nala, ce qui a pour résultat d’expulser le démon Kali du corps de Nala. (= 39  ślokas)

 

 3. 71. Ṛtuparṇa entre dans la capitale de Vidarbha. Au bruit des chevaux, tous pensent que c’est Nala qui les mène. Ṛtuparṇa s’étonne de ne pas voir l’assemblée de rois qu’il attendait, et Bhīma s’étonne de sa venue : il l’accueille néanmoins avec honneur. Damayantī aperçoit le nain Bāhuka qui panse les chevaux : serait-ce Nala, malgré son aspect ?  (= 34  ślokas)

 

3. 72. Damayantī envoie sa servante Keśinī aux nouvelles. Elle interroge Bāhuka : “Vārṣṇeya sait-il où est Nala ?”. Keśinī rappelle le message qu’avait transmis le brahmane Parṇada : “Pourquoi es-tu parti …”, et lui fait répéter sa réponse d’alors. Bāhuka s’exécute en pleurant : “Une femme digne de ce nom …”. Keśinī rapporte la conversation à sa maîtresse. (= 30  ślokas)

 

 3. 73. Damayantī pense que Bāhuka est bien Nala. Keśinī observe Bāhuka et rapporte à Damayantī ce qu’elle a vu. Damayantī est persuadé qu’il s’agit bien de Nala, et lui envoie ses enfants. Bāhuka ne peut retenir son émotion. (= 28  ślokas)

 

 3. 74. Damayantī fait venir Bāhuka. Nala se fait reconnaître : Il a vaincu le démon Kali. Mais pourquoi Damayantī veut-elle se remarier ? (=  24 ślokas)

 

3. 75. Ce n’était qu’un subterfuge pour faire revenir Nala : elle est innocente de toute mauvaise pensée. Nala endosse le vêtement magique et retrouve son aspect. Tout le monde se réjouit. (=  27 ślokas)

 

 3. 76. Bhīma reçoit Nala en grande pompe et toute la ville se réjouit. ADieux avec Ṛtuparṇa. Nala lui transmet sa science des chevaux. (= 19  ślokas)

 

 3. 77. Nala retourne à Niṣadha et propose à Puṣkara de jouer le royaume soit aux dés, soit en un duel à mort. Puṣkara choisit les dés. Nala joue et gagne, mais lui laisse la vie sauve et ses richesses, et se réconcilie avec lui : tout était la faute de Kali !  (= 29  ślokas)

 

3. 78. Damayantī rejoint Nala à Niṣadha. De même Yudhiṣṭhira retrouvera son royaume : une telle histoire doit lui redonner courage. Bṛhadaśva donne à Yudhiṣṭhira la science des dés et s’en va. Des brahmanes rapportent à Yudhiṣṭhira les austérités auxquelles se livre Arjuna. (=  23 ślokas)

 

 3. 79. Les Pāṇḍava s’inquiètent pour Arjuna et se désolent de son absence. Draupadī le regrette. Bhīma, Sahadeva et Nakula ne supportent plus de vivre dans la forêt Kāmyaka sans lui. (= 29  ślokas)

 

 

 

(33) Le pèlerinage : 80-153

 

3. 80. Arrivée de Nārada. Yudhiṣṭhira l’interroge sur les mérites acquis par la visite des lieux saints. Nārada raconte l’Entretien de Bhīṣma et de Pulatsya. Bhīṣma se livre à des austérités sur les bords de la Gaṅgā. Le ṛṣi Pulatsya vient lui rendre visite. Bhīṣma se réjouit et lui demande quels sont les mérites attachés à un pèlerinage aux lieux saints. Pulatsya lui répond : la visite aux lieux saints surpasse le sacrifice. Il lui donne un itinéraire complet de voyage, avec l’histoire des lieux saints et la conduite à tenir en chaque endroit. (= 133 ślokas)

 

 3. 81. Suite de l’itinéraire. (= 178 ślokas)

 

 3. 82. Suite de l’itinéraire. (= 143 ślokas)

 

 3. 83. Suite de l’itinéraire. Pulatsya engage Bhīṣma à entreprendre ce pèlerinage, ce qu’il fait sur le champ. De même Yudhiṣṭhira aurait grand intérêt à entreprendre un tel pèlerinage. Lomaśa lui servira de guide. (= 114 ślokas)

 

 3. 84. Yudhiṣṭhira explique à Dhaumya pourquoi il a envoyé Arjuna chercher des armes divines : elles seront nécessaires contre Droṇa et Karṇa. Il demande à Dhaumya de lui indiquer un autre endroit où ils pourraient séjourner. (= 20 ślokas)

 

 3. 85. Dhaumya se lance dans une description des lieux saints à l’est. (= 23 ślokas)

 

 3. 86. Puis des lieux saints au sud. (= 24 ślokas)

 

 3. 87. Puis des lieux saints à l’ouest. (= 15 ślokas)

 

 3. 88. Enfin des lieux saints au nord. (= 30 ślokas)

 

 3. 89. Arrivée de Lomaśa. Il raconte qu’Arjuna, qu’il a vu assis sur le trône d’Indra, a acquis l’arme “Tête de Brahmā” et qu’Indra les engage à visiter les lieux saints. (= 22 ślokas)

 

 3. 90. Arjuna également les engage à ce pèlerinage. Lomaśa est prêt à les accompagner. Yudhiṣṭhira renvoie à Hāstinapura les brahmanes qui les avaient accompagné. (= 24 ślokas)

 

 3. 91. Les ermites de la forêt demandent à Yudhiṣṭhira de pouvoir l’accompagner dans son pèlerinage. Visite de Vyāsa et de Nārada. Départ pour le pèlerinage. (= 28 ślokas)

 

 3. 92. Yudhiṣṭhira demande à Lomaśa pourquoi ses ennemis sans vertu prospèrent. Lomaśa lui montre que cette prospérité ne peut durer : les Asuras ont été vaincus par les Dieux. Les Dieux ont fréquenté les lieux saints, et cela a été à l’origine de leur victoire finale. (= 22 ślokas)

 

 3. 93. Début du pèlerinage. Forêt Naimiṣa, rivière Gomatī, Prayāga, Gayā. Lomaśa raconte le sacrifice de Gaya. (= 27 ślokas)

 

 3. 94. Suite du pèlerinage. Durjaya. Lomaśa raconte l’Histoire d’Agastya. L’Asura Ilvala a le pouvoir de ressusciter les morts : il transforme son jeune frère Vātāpi en chèvre, le donne à manger à des brahmanes, puis le rappelle à la vie, au grand dam du brahmane à qui il perce les flancs pour sortir. Agastya voit ses ancêtres suspendus la tête en bas dans une caverne. Ils lui réclament une descendance. Agastya ne trouve pas de femme digne de lui donner un enfant : il en fabrique alors une, en recueillant ce qui est le plus parfait chez différentes créatures, puis la confie au roi de Vidarbha en désir d’enfant. On l’appelle Lopāmudrā : elle grandit en beauté à la cour du roi. Son père ne trouve pas à la marier. (= 27 ślokas)

 

 3. 95. Agastya la réclame pour femme. Il l’épouse, et part avec elle dans la forêt mener une vie d’austérités, et elle s’y adapte parfaitement. Mais quand il veut avoir un enfant d’elle, elle demande que cela se fasse sur un lit confortable comme celui qu’elle avait autrefois et que, pour l’occasion, elle ait des bijoux précieux et qu’il porte guirlandes et ornements. (= 24 ślokas)

 

 3. 96. Agastya va trouver successivement trois rois, pour leur demander une part de richesse : mais, après avoir examiné leurs comptes, il trouve les dépenses égales aux recettes et juge que s’il prend quelque chose, ce serait au détriment du peuple. On lui conseille d’aller trouver Ilvala qui est très riche. (= 20 ślokas)

 

 3. 97. Agastya va trouver Ilvala. Ilvala lui donne à manger son jeune frère. Agastya le digère, et Ilvala ne peut le faire revenir à la vie. Agastya réclame une part de richesse. Ilvala la donnera si Agastya devine ce qu’il a l’intention de donner. C’est bien sūr jeu d’enfant pour Agastya, qui repart avec tout ce qu’il lui faut. Il propose à Lopāmudrā d’enfanter, soit mille fils, soit cent qui en valent dix chacun, soit dix qui en valent cent chacun, soit un qui en vaut mille. Elle choisit un seul fils. Et, après sept années, naît Dṛḍhasyu. (= 27 ślokas)

 

 3. 98. Au début des temps, les Kāleya conduits par Vṛtra attaquent les Dieux. Ceux-ci vont demander l’aide de Brahmā : qu’Indra se fasse un foudre avec les os de l’ascète Dadhīca. Les Dieux vont trouver Dadhīca qui leur donne ses os de bon cœur. Tvastṛ fabrique le foudre. (= 24 ślokas)

 

 3. 99. Combat entre les Kāleya et les Dieux. Indra reçoit la force de Viṣṇu et des autres Dieux. Il tue Vṛtra. Les démons fuient dans l’océan. Ils décident de s’attaquer aux ascètes. (= 21 ślokas)

 

3. 100. Les démons sortent de l’océan toutes les nuits pour tuer les ermites et les brahmanes. Les sacrifices ne sont plus assurés et les Dieux dépérissent. Ils vont trouver Viṣṇu et lui demandent sa protection. (= 24 ślokas)

 

 3. 101. Viṣṇu leur conseille de détruire l’océan, où les Kāleya trouvent refuge. Les Dieux vont trouver Agastya. Rappel des hauts faits d’Agastya. (= 17 ślokas)

 

 3. 102. Comment Agastya a empêché le mont Vindhya de continuer à grandir. Les Dieux demandent à Agastya de boire l’océan. Agastya se rend avec eux au bord de l’océan. (= 23 ślokas)

 

 3. 103. Agastya boit l’océan et le met à sec. Les Dieux exterminent les Kāleya, puis demandent à Agastya de restituer l’océan. Agastya répond qu’il l’a déjà digéré : qu’ils trouvent un autre moyen de le remplir. Les Dieux vont trouver Brahmā. (= 19 ślokas)

 

 3. 104. Histoire de Bhagīratha et de la descente de la Gaṅgā. Le roi Sagara se livre à des austérités pour obtenir un fils. Śiva, satisfait, accorde soixante mille fils à une des épouses de Sagara, qui devront périr tous ensemble, et un fils à l’autre épouse, qui continuera la dynastie. Śaibyā, une des épouses, donne naissance à un fils, Vaidharbhī, l’autre à un potiron. Une voix céleste lui dit de placer chaque graine dans un pot rempli de beurre clarifié. (= 22 ślokas)

 

 3. 105. Des graines du potiron naissent les soixante mille fils annoncés, cruels et orgueilleux. Sagara entreprend un sacrifice du cheval. Le cheval, gardé par les fils de Sagara, disparaît dans l’océan à sec, volé peut-être. Sagara demande à ses fils de fouiller toute la terre pour retrouver le cheval. Ils reviennent bredouille. Leur père les renvoie : qu’ils ne reviennent pas sans le cheval. Ils trouvent une crevasse dans le fond de l’océan, creusent jusqu’aux mondes inférieurs et voient le cheval à côté de l’ermite Kapila. (= 25 ślokas)

 

 3. 106. Ils se précipitent pour récupérer le cheval, sans saluer l’ermite. Kapila les réduit en cendres d’un seul regard. Sagara envoie Aṃśumat, le fils de son fils Asamanjas qu’il avait banni pour sa mauvaise conduite, chercher le cheval. Aṃśumat trouve le cheval et Kapila : il honore l’ermite et lui dit ce qu’il est venu chercher. Kapila, satisfait lui donne le cheval. Sagara termine son sacrifice du cheval, règne longtemps. Aṃśumat lui succède, puis son fils Dilīpa, puis son fils Bhagīratha. (= 40 ślokas)

 

 3. 107. Bhagīratha, pour le repos de ses ancêtres, entreprend des austérités terribles sur le mont Himavant. Gaṅgā, la rivière céleste, lui apparaît et il lui demande de laver les cendres de ses ancêtres, les fils de Sagara, afin qu’ils puissent parvenir au ciel. Mais Gaṅgā sait que la terre ne pourrait supporter sa chute depuis le ciel : qu’il demande à Śiva d’amortir la chute. Bhagīratha continue ses austérités sur le mont Kailāsa, et Śiva lui apparaît. (= 25 ślokas)

 

 3. 108. Śiva accepte de recevoir Gaṅgā sur sa tête. Ils vont ensemble au mont Himavant, Bhagīratha invoque Gaṅgā, et la rivière divine plonge du ciel sur la tête de Śiva et se divise en trois. Elle demande à Bhagīratha où elle doit aller, et celui-ci la conduit jusqu’à l’océan où sont les cendres des fils de Sagara. Gaṅgā remplit à nouveau l’océan. (= 19 ślokas)

 

 3. 109. Suite du pèlerinage des Pāṇḍava. Mont Hemakūta. Lomaśa raconte l’Histoire de Ṛṣabha. Cet ermite irascible, pour ne pas être dérangé, ordonne à la montagne et au vent de chasser quiconque parlerait. Ainsi, si quelqu’un parle, un orage se déclenche immédiatement et il se produit des chutes de pierres. Rivière Nandā, que les Dieux ont rendu inaccessible pour ne pas être dérangés. Rivière Kauśikī. (= 20 ślokas)

 

 3. 110. Ermitage Puṇya. Lomaśa raconte l’Histoire de Ṛṣyaśṛṅga. Durant son bain, un ascète farouche, Vibhāndaka, aperçoit l’apsaras Urvaśī, sa semence s’échappe : une gazelle la boit, à qui naîtra un fils muni d’une corne sur la tête, Ṛṣyaśṛṅga. Le roi Lomapāda a offensé les brahmanes, et Indra cesse de pleuvoir sur son royaume. On lui conseille de faire venir l’ermite Ṛṣyaśṛṅga pour amadouer Indra. Le roi envoie des courtisanes séduire le jeune ascète qui n’a jamais vu de femmes. (= 36 ślokas)

 

 3. 111. Elles construisent un ermitage flottant et s’approchent de l’ermitage de Ṛṣyaśṛṅga. La fille du roi, Śantā, va trouver Ṛṣyaśṛṅga : il la prend pour un jeune novice. Elle lui offre des mets précieux, joue à la balle, l’embrasse et s’en va. Vibhāndaka rentre à l’ermitage et constate le désarroi de son fils. (= 22 ślokas)

 

 3. 112. Ṛṣyaśṛṅga raconte la visite du jeune novice et demande à son père s’il peut partir le rejoindre. (= 18 ślokas)

 

 3. 113. Vibhāndaka met son fils en garde contre les démons qui rôdent, et repart cueillir des fruits. La fille du roi revient, Ṛṣyaśṛṅga la suit dans son ermitage flottant et ils vont chez Lomapāda. Indra pleut et Ṛṣyaśṛṅga épouse Śantā, la fille du roi. Vibhāndaka rentre à l’ermitage, comprend ce qui s’est passé, et part pour la ville : mais le roi avait prévu la colère de l’ermite et parsemé sa route de troupeaux abondants et de bergers qui devaient lui dire que tout appartenait à son fils Ṛṣyaśṛṅga. Ainsi est fait, l’ermite se calme, il est accueilli dignement par le roi. Dés que son fils est né, Ṛṣyaśṛṅga retourne à son ermitage avec Śantā. (= 25 ślokas)

 

 3. 114. Suite du pèlerinage. Rivière Vaitaraṇī. Mont Mahendra. (= 26 ślokas)

 

 3. 115. Yudhiṣṭhira passe la nuit à Mahendra. Il demande à Akṛtavraṇa si Rāma doit venir. Akṛtavraṇa raconte l’Histoire de Rāma. Le roi Gādhi a une fille splendide, Satyavatī. Un brahmane aux grands mérites, Ṛcīka, descendant de Bhṛgu, la demande en mariage. La dot est de mille chevaux blancs avec une oreille noire. Ṛcīka les demande à Varuṇa et épouse Satyavatī. Bhṛgu vient les voir et leur offre un vœu : elle demande un fils pour elle même et un pour sa mère. Bhṛgu leur accorde : sa mère devra embrasser un figuier sacré, elle un figuier ordinaire. Mais elles se trompent : ainsi naîtront un brahmane qui se conduira comme un kṣatriya (ce sera Rāma) et un kṣatriya qui se conduira comme un brahmane (ce sera Viśvāmitra). Satyavatī obtient que ce ne soit pas son fils qui soit ainsi, mais son petit-fils. Elle donne naissance à Jamadagni. (= 30 ślokas)

 

 3. 116. Jamadagni épouse Reṇukā et en a cinq fils, Rāma le plus jeune. Un jour Reṇukā voit le roi Citraratha se baigner avec ses femmes et a de mauvaises pensées. Jamadagni s’en aperçoit, et demande successivement à ses fils de tuer leur mère : les quatre premiers refusent, et sont maudits, Rāma s’exécute et coupe avec sa hache la tête de sa mère. Jamadagni le félicite et lui offre un vœu : il choisit que sa mère revive, que son père oublie son offense et que ses frères soient libérés de leur malédiction. Un jour, le roi Kārtavīrya arrive et dévaste l’ermitage. Rāma le combat et coupe ses mille bras. Par vengeance, les fils de Kārtavīrya tuent Jamadagni durant l’absence de Rāma. (= 29 ślokas)

 

 3. 117. Rāma pleure son père, et jure de tuer tous les kṣatriya. Il tue tous les fils de Kārtavīrya, tous les guerriers qui les accompagnent, et vingt et une fois, vide la terre de ses kṣatriya. A Samantapañcaka, il remplit cinq lacs de leur sang. Ṛcīka le calme, et Rāma donne la terre à Kaśyapa, puis se retire au mont Mahendra. Rāma rencontre Yudhiṣṭhira. (= 18 ślokas)

 

 3. 118. Suite du pèlerinage. Rivière Godavarī, Śūrpāraka, l’Océan, Prabhāsa. Là, Balarāma et Kṛṣṇa viennent leur rendre visite. (= 23 ślokas)

 

 3. 119. Balarāma se lamente de la mauvaise fortune des Pāṇḍava et de la bonne fortune des Kaurava. Mais, en fin de compte, la victoire des Pāṇḍava est certaine. (= 22 ślokas)

 

 3. 120. Kṛtavarman propose de marcher immédiatement sur les Kaurava. Il les défera, et Abhimanyu régnera tandis que Yudhiṣṭhira et ses frères finiront d’accomplir leur exil. Kṛṣṇa répond que Yudhiṣṭhira n’acceptera jamais un pays qu’il n’a pas conquis lui-même. Yudhiṣṭhira leur donne rendez-vous, quand le temps sera venu. Les Vṛṣṇi prennent congé. Suite du pèlerinage. Rivière Payoṣnī. (= 30 ślokas)

 

 3. 121. Lomaśa relate les sacrifices fameux qui ont été offerts sur la Payoṣnī . Rivière Narmadā. (= 23 ślokas)

 

 3. 122. Lomaśa raconte l’Histoire de Sukanyā. Cyavana, le fils de Bhṛgu, se livre à des austérités terribles. Il reste sans bouger, à tel point que son corps est recouvert par une fourmilière. Le roi Śaryāti passe par là avec sa fille Sukanyā. Sukanyā aperçoit deux yeux dans une fourmilière, et les crève d’une épine. Réaction immédiate de Cyavana, qui bloque les fonctions naturelles de l’armée de Śaryāti. On découvre ce qui s’est passé et on s’empresse autour de Cyavana. Celui-ci pardonne à condition de recevoir Sukanyā pour épouse. Et Sukanyā devient l’épouse heureuse d’un ermite austère. (=  ślokas)

 

 3. 123. Les Aśvin l’aperçoivent qui se baigne nue. Ils lui font la cour. Comment peux-tu appartenir à un vieillard ?. Ils lui proposent de redonner jeunesse à son mari : elle pourra alors choisir entre eux trois. Cyavana accepte ce marché, entre dans l’eau, et en ressort jeune et beau comme les Aśvin. Mais Sukanyā choisit son époux, qui, pour remercier les Aśvin, leur promet une part de soma du sacrifice. (=  ślokas)

 

 3. 124. En présence de Śaryāti, Cyavana offre un sacrifice, et réserve une part de soma pour les Aśvin. Indra l’en empêche : les Aśvin sont des médecins besogneux, ils n’en sont pas dignes. Cyavana donne quand même le soma aux Aśvin et Indra lance son foudre sur lui. Cyavana lui paralyse le bras et suscite un démon terrible, Mada, qui se précipite sur Indra. (=  ślokas)

 

 3. 125 Indra, terrifié, accorde le soma aux Aśvin. Cyavana se calme et libère Indra. Suite du pèlerinage. Forêt Saindhava, mont Arcīka, rivière Yamunā. (=  ślokas)

 

 3. 126. Lomaśa raconte l’Histoire de Māndhātṛ. Le roi Yuvanāśva est sans descendance. Il se livre à des austérités terribles. Une nuit, il vient rendre visite au fils de Bhṛgu : celui-ci dort. Yuvanāśva, assoiffé, boit l’eau d’une jarre posée sur l’autel. Au matin, le fils de Bhṛgu demande qui a bu l’eau : elle était incantée pour la femme de Yuvanāśva, afin que celui-ci puisse avoir un fils. C’est donc Yuvanāśva qui portera ce fils. Au bout de cent ans, il naît, en perçant le flanc de son père. Indra lui fait sucer son doigt, et il grandit immédiatement. C’est le roi Māndhātṛ, célèbre pour ses sacrifices. (=  ślokas)

 

 3. 127. Lomaśa raconte l’Histoire de Jantu. Le roi Somaka avait cent femmes et un seul fils, Jantu, obtenu dans sa vieillesse. Jantu est pourri par ses cent mères. Une fourmi le pique et les cent femmes poussent des cris perçants, au grand effroi de Somaka. Il se plaint de n’avoir qu’un seul fils. Son prêtre lui propose un rite spécial : on sacrifiera Jantu, les femmes respireront la fumée du sacrifice et auront chacune un enfant. (=  ślokas)

 

 3. 128. Ainsi est fait, malgré les protestations des femmes. Après dix mois, naissent cent fils, Jantu l‘aîné, de la même mère. Le prêtre meurt, et Somaka peu après. Il trouve son prêtre en enfer : c’est à cause du rite contraire à la loi qu’il a pratiqué. Somaka décide de rester avec lui en enfer. Ils retrouvent après les mondes qui leur reviennent.  (=  ślokas)

 

3. 129. Lomaśa relate les nombreux sacrifices qui ont été célébrés en cet endroit. Suite du pèlerinage. Rivière Sarasvatī. (=  ślokas)

 

 3. 130. Prabhāsa, la rivière Vipāsā, le Kashmir, la rivière Jalā où le roi Uśīnara a été testé par Indra. Lomaśa raconte l’Histoire du faucon et de la colombe. Indra sous la forme d’un faucon poursuit Agni sous la forme d’une colombe. La colombe vient se réfugier dans le giron d’Uśīnara. (=  ślokas)

 

 3. 131. Le faucon la réclame : il a faim. Uśīnara, partagé entre le devoir d’asile et le devoir d’hospitalité, offre des nourritures de remplacement au faucon, mais celui-ci est intraitable : il veut la colombe. Il finit par accepter l’équivalent du poids de la colombe en chair qu’Uśīnara se découperait sur lui-même: mais le roi n’en finit pas de se découper vif, la balance ne s’équilibre jamais. Les Dieux se font reconnaître et félicitent Uśīnara. (=  ślokas)

 

 3. 132 Lomaśa raconte l’Histoire d’Aṣṭāvakra. Uddālaka donne sa fille Sujātā à un de ses disciples, Kahoda. L’enfant, encore dans le sein de sa mère fait une remarque à son père qui le maudit : il naîtra avec les “huit difformités”. A la demande de Sujātā, Kahoda va demander une aide matérielle au roi Janaka, mais Bandin, un grand spécialiste de la dispute scolastique le défait et le fait jeter dans l’océan, comme tous ceux qu’il défait. On cache à Aṣṭāvakra la mort de son père, et il grandit en croyant qu’Uddālaka est son père, et Śvetaketu, le fils d’Uddālaka, son frère. Quand, à douze ans, il apprend la vérité, il part avec Śvetaketu chez le roi Janaka pour disputer avec Bandin. (=  ślokas)

 

 3. 133. Le portier ne veut pas les laisser entrer : ils sont trop jeunes. Mais Aṣṭāvakra le convainc. Le roi lui pose des énigmes, et le juge digne d’affronter Bandin, malgré son jeune āge. (=  ślokas)

 

 3. 134. La dispute entre Aṣṭāvakra et Bandin consiste à énumérer, chacun son tour ce qui va par un, par deux, par trois, etc…. Bandin reste sec à treize et Aṣṭāvakra complète la sentence : il a ainsi remporté la dispute et demande que Bandin soit jeté dans l’océan comme les autres. Bandin explique qu’il est le fils de Varuṇa, et que, par ce moyen, il envoyait des brahmanes à son père pour sa session sacrificielle. Les brahmanes noyés, Kahoda en tête, émergent de l’océan. Après le sacrifice, Bandin entre dans l’océan, Kahoda et Aṣṭāvakra retournent chez eux. (=  ślokas)

 

 3. 135. Suite du pèlerinage. Rivière Madhuvilā, monts Kanakhala, rivière Gaṅgā, ermitages de Śtūlaśiras, ermitage de Raibhya. Lomaśa raconte l’Histoire de Yavakrīta. Bharadvāja et Raibhya vivent ensemble dans un ermitage, avec leurs fils, Yavakrīta pour Bharadvāja et Arvāvasu et Parāvasu pour Raibhya. Yavakrīta, jaloux de Raibhya et de ses fils, se livre à des austérités impossibles pour acquérir le veda. Indra pour le dissuader, prend l’apparence d’un vieux brahmane et entreprend de faire un barrage sur la Gaṅgā en jetant dans l’eau des poignées de sable. Yavakrīta se moque de lui : il n’y arrivera jamais !. Juste comme Yavakrīta n’obtiendra jamais le veda, malgré son obstination dans les austérités. Indra donne un vœu : le veda se manifestera à volonté à lui et à son père. (=  ślokas)

 

 3. 136. Bharadvāja le met en garde contre la vanité en lui racontant l’Histoire de Vāladhi. Ce brahmane, après la mort de son fils, se livre à de terribles austérités pour obtenir un fils immortel : comme cela est impossible, les Dieux lui accordent un fils dont la durée de vie sera égale à celle de la montagne voisine. Son fils, Medhāvin, est orgueilleux du don qu’il a reçu, il insulte les ermites. Danuṣākṣa veut le réduire en cendres, sans succès. Il brise alors la montagne, et Medhāvin tombe mort. Ainsi, qu’il ne provoque pas Raibhya et ses fils. (=  ślokas)

 

 3. 137. Yavakrīta séduit de force la belle-fille de Raibhya. Celui-ci, furieux, s’arrache deux mèches de cheveux qu’il jette dans le feu et en naissent une femme splendide et un rākṣasa terrible. Il les charge de tuer Yavakrīta. La femme le séduit et lui dérobe son bol, ce qui l’empêche de se purifier. Le rākṣasa alors le poursuit et Yavakrīta essaie de se purifier dans lacs et rivières, mais les trouve toutes à sec. Il essaie de se réfugier chez son père, mais est arrêté par le portier aveugle. Il est rejoint par le rākṣasa et tué. (=  ślokas)

 

 3. 138. Bharadvāja, rentrant à son ermitage, constate que les feux ne le saluent plus : il interroge le portier et apprend la mort de son fils. Bharadvāja se lamente, maudit Raibhya : il sera tué par son fils aîné. Bharadvāja se donne la mort sur le bûcher funéraire de son fils. (=  ślokas)

 

 3. 139. Parāvasu tue son père par mégarde, le prenant pour un animal sauvage dans la nuit. Il charge son frère Arāvasu d’expier pour lui ce meurtre de brahmane. Satisfaits de sa conduite, les Dieux donnent un vœu à Arāvasu : il choisit que Raibhya, Bharadvāja et Yavakrīta revivent et que son frère soit pardonné de sa faute de parricide et l’oublie. Et tous revivent. Yavakrīta s’étonne que Raibhya ait pu le tuer malgré sa connaissance du veda : c’est parce qu’il a appris le veda par un long apprentissage, en se soumettant à un guru, alors que Yavakrīta l’a acquis par une voie rapide. (=  ślokas)

 

 3. 140. Suite du pèlerinage vers le nord. La région est infestée de rākṣasa. Yudhiṣṭhira charge Bhīma de veiller sur Draupadī. (=  ślokas)

 

 3. 141. Yudhiṣṭhira leur propose de continuer seul dans cette région dangereuse : Draupadī aura de la peine à suivre. Bhīma la portera s’il faut. Halte chez le roi Subāhu. Ils continuent vers l’Himavant. (=  ślokas)

 

 3. 142. Yudhiṣṭhira se lamente : Arjuna lui manque. Eloge d’Arjuna. Ils continuent à pied vers le mont Gandhamādana et Badarī, à la recherche d’Arjuna. (=  ślokas)

 

 3. 143. Sur leurs gardes, ils pénètrent dans la région du mont Gandhamādana. Une tempête se lève, le ciel se couvre de poussière. Le vent se calme et une pluie torrentielle se met à tomber. (=  ślokas)

 

 3. 144. Draupadī, épuisée, s’évanouit. Les Pāṇḍava l’entourent et la réconfortent. Bhīma appelle à la rescousse son fils Ghaṭotkaca. (=  ślokas)

 

 3. 145. Ghaṭotkaca porte Draupadī, d’autres rākṣasa chargent les Pāṇḍava et les brahmanes et tous partent par la voie des airs. Ils arrivent à l’ermitage de Nara et Nārāyaṇa. Description de l’ermitage. Les Pāṇḍava y séjournent. (=  ślokas)

 

 3. 146. Les fleurs saughandika. Draupadī trouve une fleur de lotus merveilleusement parfumée, amenée par le vent. Elle demande à Bhīma d’aller en chercher d’autres. Bhīma part et escalade les monts Gandhamādana. Description de sa progression. Rencontre de Bhīma et Hanūmān. Il réveille le singe Hanūmān qui lui interdit de passer : à partir de là, le sentier est interdit aux hommes. (=  ślokas)

 

 3. 147. Bhīma lui demande le passage. Hanūmān prétend qu’il est trop malade pour se lever, mais que Bhīma soulève sa queue pour passer. Malgré sa force, Bhīma n’arrive pas à la soulever. Hanūmān se présente : il est fils de Vāyu, comme Bhīma, et a deux frères, Sugrīva et Vālin, fils du Soleil et d’Indra. Autrefois, Rāma, exilé dans la forêt, avait restitué la royauté à son frère Sugrīva en tuant Vālin : aussi Sugrīva l’a-t-il aidé à retrouver sa femme Sītā enlevée par le rākṣasa Rāvaṇa en envoyant les singes la chercher de partout. Hanūmān saute au-dessus de l’océan et voit Sītā dans le palais de Rāvaṇa. Rāma défait Rāvaṇa et récupère sa femme. Hanūmān obtient de vivre aussi longtemps que l’on racontera l’histoire de Rāma. (=  ślokas)

 

 3. 148. Bhīma demande à Hanūmān de se montrer sous la forme qu’il avait prise pour sauter au dessus de l’océan : ce n’est pas possible, car cela se passait dans un autre āge. Description des quatre āges. (=  ślokas)

 

 3. 149. Bhīma insiste, et Hanūmān se met à grandir jusqu’à la taille d’une montagne. Bhīma le complimente, et Hanūmān l’autorise à passer. Il lui rappelle ses devoirs envers la loi. (=  ślokas)

 

 3. 150. Hanūmān reprend sa taille et embrasse Bhīma. Il lui offre un vœu : doit-il détruire les Kaurava ?. Bhīma décline. Hanūmān lui promet de renforcer avec le sien propre son rugissement de guerre et disparaît. Bhīma continue son chemin dans les montagnes jusqu’à la forêt Saughandika, domaine de Kubera. (=  ślokas)

 

 3. 151. Il trouve un étang couvert des lotus parfumés qu’il cherchait, gardé par de féroces yakṣa, les Krodhavaśa, qui lui demandent qui il est et ce qu’il vient faire. (=  ślokas)

 

 3. 152. Bhīma explique qu’il vient cueillir des fleurs de lotus pour Draupadī. Les yakṣa veulent l’en empêcher, mais Bhīma les ignore. Ils attaquent, mais Bhīma les défait. Ils vont se plaindre à Kubera qui leur dit que Bhīma peut prendre toutes les fleurs qu’il veut. (=  ślokas)

 

 3. 153. Bhīma cueille les fleurs. Présages funestes. Yudhiṣṭhira s’inquiète pour Bhīma. Draupadī lui dit qu’il est parti cueillir des fleurs pour elle. Ils partent à sa rencontre, portés par les rākṣasa, et le trouvent au bord de l’étang, entouré des cadavres des yakṣa. Yudhiṣṭhira admoneste Bhīma, puis ils passent quelques jours au bord de l’étang. (=  ślokas)

 

 

 

(34) Mort de Jaṭāsura : 154

 

3. 154. Un rākṣasa, Jaṭāsura, voulant les armes des Pāṇḍava, se déguise en brahmane et les épie. Il profite de l’absence de Bhīma, reprend sa forme et enlève Yudhiṣṭhira, les jumeaux et Draupadī. Sahadeva s’échappe. Yudhiṣṭhira augmente son poids, ce qui ralentit le rākṣasa. Sahadeva les rejoint et défie Jaṭāsura. Bhīma arrive et le défie à son tour. Combat entre Bhīma et Jaṭāsura. Bhīma tue Jaṭāsura. (=  ślokas)

 

 

 

(35) Le combat des Yakṣas : 155-172

 

3. 155. Les Pāṇḍava retournent à l’ermitage de Nara et Nārāyaṇa. Ils partent pour le mont Śveta où ils doivent retrouver Arjuna. Ils arrivent à l’ermitage de Vṛṣaparvan sur l’Himavant, puis continuent vers le nord. Mont Mālyavant, mont Gandhamādana. Description de la forêt. Ils arrivent à l’ermitage d’ārṣṭiṣena. (=  ślokas)

 

 3. 156. ārṣṭiṣena les engage à rester avec lui pour attendre Arjuna. A la pleine lune, on voit maintes merveilles. De toutes façons, ils ne peuvent aller plus loin, la région est interdite aux hommes, c’est le terrain de jeu des Dieux et elle est gardée par des rākṣasa. (=  ślokas)

 

 3. 157. Les Pāṇḍava restent plusieurs mois dans l’ermitage d’ārṣṭiṣena. Un jour, portées par le vent créé par le passage de Garuḍa, des fleurs tombent du sommet du Gandhamādana aux pieds de Draupadī. Elle envoie Bhīma en chercher d’autres. Bhīma part pour le sommet de la montagne, entre dans le domaine de Kubera et aperçoit son palais. Les rākṣasa, les yakṣa et les gandharva veulent l’arrêter. Bhīma les massacre. Le rākṣasa Maṇimant arrive à la rescousse. Combat entre Bhīma et Maṇimant. Bhīma tue Maṇimant. (=  ślokas)

 

 3. 158. Yudhiṣṭhira et les jumeaux rejoignent Bhīma entouré des cadavres des rākṣasa. Yudhiṣṭhira admoneste Bhīma. Kubera apprend les méfaits de Bhīma et monte sur son char Puṣpaka. Il se réjouit à la vue des Pāṇḍava. Il pardonne à Bhīma le massacre des rākṣasa et s’en réjouit même. Kubera raconte l’Histoire de Maṇimant. Un jour, par stupidité, devant lui, Maṇimant crache sur la tête d’Agastya. Agastya le maudit : Maṇimant sera tué par un humain et Kubera en éprouvera de la tristesse : mais il en sera libéré en voyant cet humain. Ainsi Bhīma l’a libéré de sa malédiction. (=  ślokas)

 

 3. 159. Kubera donne une leçon sur la façon de conduire ses affaires. Il leur conseille de retourner à l’ermitage d’ārṣṭiṣena où il veillera sur eux. . Il leur donne des nouvelles d’Arjuna et de Śāṃtanu : Arjuna reviendra bientôt. Départ de Kubera. (=  ślokas)

 

 3. 160. Dhaumya et ārṣṭiṣena les rejoignent. Dhaumya montre à Yudhiṣṭhira les montagnes sacrées, Mandara et Meru et lui en décrit les splendeurs. Il parle de la course du soleil et de la lune autour du Meru. (=  ślokas)

 

 3. 161. Ils restent sur le sommet du Gandhamādana et s’émerveillent de ses beautés. Arjuna arrive sur le char d’Indra conduit par Mātali. Ils se réjouissent. Arjuna leur montre les armes qu’il rapporte. (=  ślokas)

 

 3. 162. Indra lui-même arrive et annonce à Yudhiṣṭhira qu’il régnera sur la terre et qu’il a été satisfait par Arjuna. Qu’ils regagnent maintenant la forêt Kāmyaka. (=  ślokas)

 

 3. 163. Arjuna raconte à ses frères son Séjour chez Indra. Il raconte les austérités qu’il a entreprises, son combat avec un montagnard qui n’était autre que Śiva, et comment il a reçu de lui l’arme de Paśupati : cette arme ne doit être utilisée qu’en cas de danger, et seulement pour contrer d’autres armes. (=  ślokas)

 

 3. 164. Indra, Kubera, Yama et Varuṇa lui rendent visite et lui donnent des armes. Arjuna demande à Indra d’être son maître d’armes. Indra envoie son cocher Mātali le chercher. Description d’Amarāvatī. Indra le fait monter sur son trône. Arjuna étudie les armes avec Indra et la musique avec le gandharva Citrasena. (=  ślokas)

 

 3. 165. Indra complimente Arjuna et lui demande ses honoraires de maître : tuer les trente millions de Nivātakavaca, des Asuras qui habitent au bord de l’océan. Arjuna s’équipe et part sur le char d’Indra. Les Dieux lui donnent la conque Devadatta. (=  ślokas)

 

 3. 166. Arjuna survole l’océan, arrive à la cité des Asuras et Mātali pose le char. Les démons se précipitent à l’attaque. (=  ślokas)

 

 3. 167. Les démons entourent Arjuna et le pressent. Mais Mātali manœuvre les dix mille chevaux attelés à son char comme s’ils étaient un seul. Arjuna couvre les démons de ses flèches. Le combat continue. Arjuna lance ses armes divines et ses flèches. Les Nivātakavaca ont recours à la magie. (=  ślokas)

 

 3. 168. Pluie de rochers, pluie avec des gouttes grosses comme des essieux de char, feu et vent. Arjuna contre avec ses armes divines. Une obscurité totale envahit l’espace, et Mātali tremble : il n’a jamais vu cela au cours de toutes les guerres contre les démons qu’il a mené avec Indra. Arjuna riposte avec une arme divine. Les démons continuent leur magie : le monde devient invisible, sombre dans l’océan. Puis les démons euxmêmes deviennent invisibles. (=  ślokas)

 

 3. 169. Arjuna continue de les tuer, malgré cela. Les démons se retranchent dans leur ville. Les chevaux de Mātali, embarrassés dans les cadavres des démons, ne peuvent plus avancer : Mātali enlève son char en l’air. Les démons, invisibles, continuent leur attaque : en l’air, ils lancent des rochers, sous terre ils retiennent les pieds des chevaux. Ils entassent des montagnes sur Arjuna, qui se trouve ainsi enfermé. Arjuna lance le foudre d’Indra qui détruit les montagnes et tue les démons. Tous les Nivātakavaca sont tués, Arjuna pénètre dans leur cité, les femmes fuient. Arjuna s’émerveille de la beauté de cette cité. Mātali lui explique que c’était l’ancienne cité des Dieux : les Nivātakavaca, après de nombreuses austérités avaient obtenu de Brahmā de pouvoir y habiter et de ne pouvoir être défaits par les Dieux. C’est pourquoi Indra a donné les armes divines à Arjuna. (=  ślokas)

 

 3. 170. En rentrant, Arjuna voit la cité aérienne d’Hiraṇyapura. Mātali lui explique que les deux démones Paulomā et Kālakā avaient, après de nombreuses austérités, obtenu de Brahmā cette cité inviolable par les Dieux. Arjuna s’en approche et les démons l’attaquent. Arjuna les défait. Les démons se réfugient dans leur cité et la cité s’envole. Arjuna essaie de la bloquer de ses flèches, mais la cité est magique : elle s’envole, plonge sous terre, part à toute vitesse, plonge dans l’océan. Arjuna détruit la cité de ses armes divines, et elle tombe à terre. Mātali fait atterrir son char, les soixante mille chars des démons les encerclent. Arjuna a le dessous. Il lance l’arme de Rudra et détruit tous les démons. Mātali le félicite. Ils reviennent chez Indra et Mātali raconte les batailles. Indra félicite Arjuna. (=  ślokas)

 

 3. 171. Arjuna séjourne dans la cité des Dieux : il reçoit un diadème, la conque Devadatta, une cotte de maille, une guirlande d’or de des vêtements divins. Puis, après cinq ans, Indra lui enjoint de rejoindre ses frères. Yudhiṣṭhira se réjouit de ses exploits et demande à voir les armes qu’il a rapportées. (=  ślokas)

 

 3. 172. Le lendemain, Arjuna commence une démonstration des armes divines : mais la terre tremble, les Dieux accourent. Nārada enjoint à Arjuna de ne jamais utiliser les armes divines sur une cible qui n’en vaut pas la peine, ni sans nécessité : elles risquent de détruire l’univers. (=  ślokas)

 

 

 

(36) Le boa : 173-178

 

3. 173. Les Pāṇḍava passent quatre années chez Kubera et arrivent ainsi à la onzième année de leur exil. Bhīma exhorte Yudhiṣṭhira à attaquer les Kaurava et à reprendre son royaume. Yudhiṣṭhira fait ses aDieux à la montagne. Lomaśa retourne au ciel. Ghaṭotkaca les transporte. En route, ils visitent les lieux saints. (=  ślokas)

 

 3. 174. Ils s’arrêtent chez Vṛṣaparvan, à Badarī, chez Subāhu. Là, ils renvoient Ghaṭotkaca et continuent leur route avec des chariots vers le mont Yamunā. Ils s’installent à Viśāka. Ils y resteront jusqu’à la fin de leurs douze années. (=  ślokas)

 

 3. 175. Bhīma se promène dans la forêt. Histoire du boa. Un boa affamé le saisit et il perd ses moyens malgré sa force : c’est le résultat d’un vœu que le serpent a reçu. (=  ślokas)

 

 3. 176. Bhīma s’étonne d’être ainsi maîtrisé sans pouvoir se défendre : le serpent raconte son histoire. Il est le roi Nahuṣa, maudit par Agastya : il est devenu serpent, et ne sera libéré de sa malédiction que lorsque quelqu’un pourra résoudre l’énigme qu’il lui posera. Bhīma ne se désole pas tant de son sort, que pour ses frères qu’il ne pourra plus protéger. Yudhiṣṭhira sent que son frère est en danger et suit sa trace. Il trouve Bhīma dans l’étreinte du serpent. (=  ślokas)

 

 3. 177. Le serpent explique à Yudhiṣṭhira qu’il est le roi Nahuṣa, réduit à cet état par Agastya parce que, dans son orgueil, il avait insulté les brahmanes. Il va dévorer Bhīma, sauf si Yudhiṣṭhira répond à sa question : qu’est ce qui fait un brahmane ?. Yudhiṣṭhira répond que ce sont les actes, et non pas la naissance. (=  ślokas)

 

 3. 178. Yudhiṣṭhira interroge à son tour le serpent sur la façon dont on gagne le ciel, s’il vaut mieux dire la vérité ou être charitable, sur le résultat des actes et la réincarnation, sur la façon dont l’āme maītrise les sens et sur la conscience acquise par l’esprit. Le serpent répond avec précision, et Yudhiṣṭhira s’étonne qu’avec une telle connaissance des choses sacrées, il pose lui-même des questions. Nahuṣa raconte comment il a succombé à l’orgueil, faisant porter sa litière par mille brahmanes, comment il a frappé du pied Agastya, comment il a été transformé en serpent et comment il a obtenu de pouvoir être libéré de sa malédiction par Yudhiṣṭhira. Nahuṣa libère Bhīma, reprend sa forme et monte au ciel. Yudhiṣṭhira raconte ce qui s’est passé à ses frères et aux brahmanes. (=  ślokas)

 

 

 

(37) La séance avec Mārkaṇḍeya : 179-221

 

3. 179. Passent la saison des pluies et l’automne. Ils rejoignent la Sarasvatī, puis la forêt Kāmyaka. (=  ślokas)

 

 3. 180. Kṛṣṇa vient leur rendre visite avec son épouse Satyabhāmā. Après les salutations réciproques, Arjuna raconte leurs aventures. Kṛṣṇa complimente Yudhiṣṭhira et donne à Draupadī des nouvelles de ses fils et d’Abhimanyu. Il propose à Yudhiṣṭhira d’attaquer immédiatement les Kaurava. Yudhiṣṭhira refuse : il fera appel à lui la fin des treize années. Arrivée de Mārkaṇḍeya. Ils se rassemblent autour de lui pour l’écouter. Arrivée de Nārada. (=  ślokas)

 

 3. 181. Yudhiṣṭhira interroge Mārkaṇḍeya sur les conséquences des actes dans les vies ultérieures. Markandeya répond : autrefois les hommes étaient sans défaut, ils vivaient longtemps, et pouvaient aller trouver les Dieux. Puis ils se cantonnèrent à la terre, devinrent avides et envieux, et abandonnèrent les Dieux : leur vie devint misérable. Quand un homme meurt, il renaît immédiatement et ses actes le suivent, déterminant son sort. Il expose comment on peut trouver le bonheur ici et pas après, après et pas ici, ici et après, ni ici ni après. (=  ślokas)

 

 3. 182. Mārkaṇḍeya parle de la grandeur des brahmanes. Histoire du fils de Tārkṣya. Un prince Haihaya prend un ermite revêtu de sa peau d’antilope pour un gibier, et le tue. Les Haihaya en apprenant cela vont trouver le père de l’ermite, Tārkṣya Ariṣṭanemi. Ils lui avouent leur faute, mais ne peuvent retrouver l’ermite tué. Tārkṣya leur montre son fils, parfaitement vivant : un brahmane n’a rien à craindre de la mort. (=  ślokas)

 

 3. 183. Histoire d’Atri. Atri décide de se retirer dans la forêt, mais sa femme lui demande d’établir d’abord ses fils. Atri va chez le roi Vainya et fait son éloge, disant qu’il possède la suprématie sur terre. Gautama le contredit. Ils vont trouver Sanatkumāra pour savoir lequel d’entre eux a raison. Sanatkumāra donne raison à Atri : le roi est le gardien de la loi et sa suprématie est reconnue. Vainya récompense Atri. (=  ślokas)

 

 3. 184. Mārkaṇḍeya raconte l’Entretien de Tārkṣya et de Sarasvatī. Tārkṣya demande à Sarasvatī comment il faut mener sa vie religieuse. Elle répond qu’il faut connaître les rites, donner, se purifier, faire les libations dans le feu. Elle même est née d’une libation dans le feu. Louange des oblations. (=  ślokas)

 

 3. 185. Histoire du poisson. Manu Vaivasvata s’adonne à des austérités terribles au bord de la rivière Vīrinī. Un petit poisson lui demande de le protéger contre les gros et contre les courants. Manu le place dans une jarre, puis quand il a trop grandi, dans un étang. Le poisson continue à grandir, et quand il remplit l’étang, Manu le porte à la Gaṅgā. Mais le poisson continue à grandir et Manu doit le porter à l’océan. Le poisson remercie Manu, l’avertit du déluge imminent et lui conseille de construire une arche, et d’y embarquer les sept grands ṛṣi et les semences de toutes les créatures : il viendra alors et Manu le reconnaîtra à sa corne. L’océan gonfle, toute la terre est recouverte d’eau. Manu attache l’arche à la corne du poisson qui la tire infatigablement pendant plusieurs années. Le poisson enfin fait amarrer l’arche au plus haut sommet de l’Himavant. Le poisson n’est autre que Brahmā : Manu doit maintenant créer toutes les créatures, ce dont il s’acquitte sans erreur grâce à son ascèse. (=  ślokas)

 

 3. 186. Yudhiṣṭhira interroge Mārkaṇḍeya, lui qui reste seul vivant entre un āge et l’autre, sur la fin du monde. C’est Viṣṇu qui crée les éléments d’où sortira le monde. Les quatre āges durent douze mille ans, ils forment un éon, mille éons un jour de Brahmā. A la fin d’un éon, dans l’āge Kali, tout se dégrade. Puis sept soleils brūlants dessèchent le monde et le réduisent en cendres, puis se lève le feu de la fin des temps qui détruit tout. Des nuages énormes se forment alors, qui inondent la terre de leurs pluies pendant douze années. Puis des vents se lèvent, qui dispersent les nuages. Dans cette immensité privée de toute vie, de tout dieu, seul Mārkaṇḍeya nage, terriblement effrayé. Après longtemps, il aperçoit, surgissant de l’eau, un banian où se tient un enfant. L’enfant lui propose de se reposer à côté de lui, puis ouvre la bouche et l’avale. Dans le ventre de l’enfant, Mārkaṇḍeya découvre la terre entière avec ses océans, ses montagnes et ses rivières, sa population d’hommes et de Dieux, le soleil et les étoiles. Il explore cet univers pendant plus de cent ans, puis il ressort et adore l’enfant Viṣṇu. Il lui demande de se révéler pleinement à lui. (=  ślokas)

 

 3. 187. Viṣṇu déclare qu’il est Nārāyaṇa, l’āme universelle. Il pénètre tous les êtres et les êtres ne le connaissent pas. A la fin des temps, il absorbe l’univers, le garde pendant le sommeil de Brahmā et le restitue dès qu’il s’éveille. Mārkaṇḍeya rappelle aux Pāṇḍava que Kṛṣṇa est Viṣṇu. (=  ślokas)

 

 3. 188. Yudhiṣṭhira demande à Mārkaṇḍeya de décrire les signes du retour de l’āge d’or. Mārkaṇḍeya décrit comment le monde se dégrade āge après āge. Lorsque la fin d’un āge s’approche, c’est la décadence, la loi ne prévaut plus. Description de l’āge kali et des destructions de la fin d’un āge. Mais le monde renaît à partir des brahmanes, et c’est de nouveau l’āge kṛta. La prochaine ère sera celle de Kalki. (=  ślokas)

 

 3. 189. Kalki rétablira l’āge kṛta. Description de l’āge kṛta. Mārkaṇḍeya recommande à Yudhiṣṭhira de se conformer à la loi et de protéger les brahmanes. Yudhiṣṭhira demande quelle loi il doit observer et Mārkaṇḍeya l’enseigne. (=  ślokas)

 

 3. 190. Yudhiṣṭhira demande à être instruit sur la supériorité des brahmanes. Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire de la grenouille. Le roi Parikṣit, descendant d’Ikṣvāku, assoiffé au cours d’une partie de chasse, s’arrête au bord d’un ravissant étang et aperçoit une jeune fille resplendissante. Elle accepte de le suivre à la condition qu’il ne lui fasse jamais voir d’eau. Il l’épouse et lui fait construire un jardin sans pièces d’eau. Un jour de grande chaleur, alors qu’il se promène avec elle, il trouve une pièce d’eau recouverte d’une dalle de plātre. Il entre dans l’eau, et invite la reine à se baigner. Elle plonge dans l’eau et disparaît. Quand on vide la pièce d’eau, on trouve une grenouille. Le roi ordonne de tuer toutes les grenouilles. Le roi des grenouilles, déguisé en ermite, vient plaider la cause de ses congénères. Mais le roi est intraitable. L’ermite alors se présente : il est le roi des grenouilles, āyu, la reine, est sa fille Suśobhanā, et elle a ce défaut de mystifier les rois. Parikṣit la réclame et āyu la lui rend : mais, pour avoir mystifié les rois, ses fils ne se conduiront pas bien envers les brahmanes. Parikṣit a trois fils, Śala, Dala et Bala. Un jour, Śala blesse un cerf, mais ne peut le rattraper. Son cocher lui parle des Vāmya, les chevaux de l’ermite Vāmadeva. Śala emprunte les chevaux à l’ermite, à condition de les ramener, mais il juge qu’ils sont trop beaux pour un brahmane et les garde. Vāmadeva vient les réclamer. Comme Parikṣit refuse, Vāmadeva le maudit : des rākṣasa armés de piques le tuent. Vāmadeva réclame les chevaux à Dala. Celui-ci le menace d’une flèche empoisonnée. Vāmadeva le maudit : sa flèche empoisonnée tuera son propre fils !. Et Dala tue son fils. Furieux, il prend une autre flèche pour tuer Vāmadeva, mais est incapable de tirer. Vāmadeva lui enjoint de toucher sa femme avec la flèche : ainsi il sera libéré de sa faute. La princesse demande un vœu et choisit que son époux soit libéré de sa faute. (=  ślokas)

 

 3. 191. Yudhiṣṭhira demande si quelqu’un a vécu aussi longtemps que lui et Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire d’Indradyumna. Le roi Indradyumna, ses mérites épuisés, est tombé du ciel : personne ne le connaît plus. Il demande à Mārkaṇḍeya si celui-ci le reconnaît : non, mais il y a une oie nommée Prākārakarṇa qui vit dans l’Himavant depuis très longtemps. Indradyumna lui demande si elle le reconnaît : non, mais il y a un lac où vit un héron nommé Nadījaṅgha qui est plus vieux qu’elle. Indradyumna lui demande s’il le reconnaît : non, mais il y a une tortue nommée Akūpāra qui est plus vieille que lui. La tortue le reconnaît : Il y a des milliers d’années, elle avait servi de base à son autel, et ce lac même avait été créé par les déjections du bétail sacrifié. Indradyumna remonte immédiatement au ciel : l’homme dure aussi longtemps que le souvenir de ses bonnes actions.  (=  ślokas)

 

3. 192. Yudhiṣṭhira demande pourquoi le roi Kuvalāśva a changé de nom, et Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire de Dhundhumāra. L’ermite Uttaṅka mène des austérités terribles, et Viṣṇu lui apparaît et lui offre un vœu. Uttaṅka lui demande de rester ferme dans la loi et la discipline. Viṣṇu lui annonce qu’il sera à l‘origine de la mort de l’Asura Dhundhu avec le roi Kuvalāśva. (=  ślokas)

 

 3. 193. Généalogie de la lignée d’Ikṣvāku jusqu’à Kuvalāśva. Le père de Kuvalāśva, Bṛhadaśva, donne le royaume à son fils et se retire dans la forêt. Uttaṅka vient le trouver et lui demande de tuer l’Asura Dhundhu qui se livre à des austérités terribles pour détruire le monde. Il a obtenu de Brahmā de ne pouvoir être détruit par les Dieux. (=  ślokas)

 

 3. 194. Bṛhadaśva envoie Uttaṅka à son fils. Mārkaṇḍeya raconte qui est Dhundhu. Après la destruction du monde, Viṣṇu dort dans les anneaux du serpent Śeṣa. Un lotus sort de son nombril, d’où naît Brahmā. Les deux Asuras Madhu et Kaiṭabha assistent à la scène et réveillent Viṣṇu. Viṣṇu leur accorde un vœu : ils se moquent de lui, c’est à eux d’accorder un vœu . Viṣṇu choisit qu’ils meurent de sa main. Ils demandent que Viṣṇu les tuent en un endroit découvert. Et Viṣṇu les tue de son disque sur ses cuisses découvertes. (=  ślokas)

 

 3. 195. Leur fils, Dhundhu, se livre à des austérités et Brahmā lui accorde le vœu de ne pouvoir être tué par les Dieux. Dhundhu alors, pour venger ses parents presse les Dieux. Il s’installe près de l’ermitage d’Uttaṅka, dans la mer de sable Ujjānaka. Kuvalāśva marche sur Dhundhu avec ses vingt et un mille fils. Viṣṇu le pénètre pour lui donner sa force. Ils creusent la mer de sable durant sept jours, et trouvent Dhundhu. Dhundhu réduit en cendres les vingt et un mille fils de Kuvalāśva. Kuvalāśva le tue de son arme de Brahmā, et devient ainsi Dhundhumāra. Les Dieux lui donnent un vœu et il choisit d’avoir une conduite irréprochable. Trois fils seulement lui restent : Dhṛdhāśva, Kapilāśva et Candrāśva, continuateurs de la lignée d’Ikṣvāku. (=  ślokas)

 

 3. 196. Yudhiṣṭhira demande comment est possible la grandeur des femmes dévouées à leurs maris, et Mārkaṇḍeya affirme que la femme atteint le ciel par l’obéissance à son mari. (=  ślokas)

 

 3. 197. Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire de la femme dévouée. Un brahmane confirmé, Kauśika, médite sous un arbre. Une femelle héron le souille de sa crotte. Le brahmane envoie une pensée mauvaise au héron qui tombe mort. Kauśika regrette d’avoir mal agi. Il demande l’aumône au village : une femme lui demande d’attendre qu’elle ait nettoyé le bol. Mais son mari arrive, elle oublie le brahmane : elle sert son mari avec dévotion. Puis elle s’aperçoit qu’elle a oublié le brahmane et lui porte une offrande. Le voyant furieux, elle s’excuse : son mari est son - 88 - premier dieu, elle a dū s’occuper de lui d’abord. Kauśika lui reproche de mépriser les brahmanes, puisqu’elle estime son mari supérieur et la menace. La femme se défend : elle respecte et craint les brahmanes, mais sa loi lui commande de servir son mari d’abord. Du reste elle sait qu’il a brûlé une femelle héron par colère : ainsi il n’a pas de leçons à donner. Qu’il aille voir un chasseur pieux qui vit à Mithilā : il lui expliquera la loi. Le brahmane la remercie humblement. (=  ślokas)

 

 3. 198. Entretien du brahmane et du chasseur. Kauśika part pour Mithilā. Il s’enquiert du chasseur et le trouve à l’abattoir. Le chasseur l’invite chez lui : il l’attendait et sait pourquoi il est venu. Le brahmane s’étonne qu’il soit chasseur : c’est la place qui lui est assignée, répond l’autre. Il enseigne le brahmane sur le devoir des castes, la bonne conduite, les règles à suivre pour vivre en accord avec la loi. (=  ślokas)

 

 3. 199. Chacun a sa propre loi et doit la suivre : c’est le moyen d’obtenir une vie meilleure. (=  ślokas)

 

 3. 200. Les effets des vies antérieures : l’āme ne meurt pas quand le corps meurt, et elle est façonnée par les actes. Les actes commandent la nouvelle réincarnation. La délivrance est atteinte par une juste conduite conforme à la loi. (=  ślokas)

 

 3. 201. Si l’esprit n’est pas ferme, les sens et la passion l’emportent. L’univers entier est constitué des cinq éléments ; puis viennent la conscience, l’esprit, et la perception de l’ego. Ensuite il y a les cinq sens et les trois qualités. Enfin le non-manifeste. La propriété d’être à la fois manifeste et non-manifeste, si difficile à concevoir, est le vingt-quatrième élément. (=  ślokas)

 

 3. 202. Le chasseur énumère les quinze propriétés que l’on trouve dans les cinq éléments. Ce qui est perçu par les sens est le manifeste, ce qui dépasse les sens est le non-manifeste. Seulement en percevant l’unité du monde et de l’āme, on peut être libéré : il faut, pour cela, maītriser les sens. (=  ślokas)

 

 3. 203. Les trois qualités et leurs effets. Les cinq souffles. Les souffles sont gouvernés par l’āme qui contient l’āme Universelle. Une conduite maîtrisée et pure permet de voir l’āme en soi. Par le détachement, on atteint brahman. (=  ślokas)

 

 3. 204. Le chasseur demande au brahmane de rendre visite avec lui à son père et à sa mère. Le chasseur salue ses parents qui le complimentent. Ils accueillent le brahmane. Le chasseur conclut : mes parents sont mes Dieux et je les sers avec adoration. C’est la loi. (=  ślokas)

 

 3. 205. Le chasseur admoneste le brahmane : il a quitté ses parents sans demander leur bénédiction : qu’il aille leur présenter ses excuses. Le brahmane remercie le chasseur de son enseignement : il lui a montré la voie. Le chasseur lui révèle qu’il était autrefois le fils d’un brahmane : par mégarde, il a tué un ermite, le prenant pour un gibier : celui-ci l’a maudit et condamné à renaître chasseur, né dans une basse caste. (=  ślokas)

 

 3. 206. Il plaide qu’il ne l’a pas fait exprès, et l’ermite lui accorde de garder sa connaissance de la loi et de gagner le ciel grâce à son obéissance à ses parents. Ainsi, il se souvient de sa vie précédente. Le brahmane et le chasseur se séparent. (=  ślokas)

 

 3. 207. Yudhiṣṭhira demande comment est né Skanda, et Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire d’Aṅgiras. Agni est parti pratiquer l’ascèse dans la forêt. Durant son absence, Aṅgiras prend sa place, mais dès qu’Agni revient, il la lui rend. Agni hésite : sa réputation a souffert. Aṅgiras insiste et lui demande de lui donner un fils : ainsi naît Bṛhaspati, premier né d’Agni. Descendance d’Aṅgiras. (=  ślokas)

 

 3. 208. Les sept fils et les sept filles d’Aṅgiras. (=  ślokas)

 

 3. 209. Suite de la descendance d’Aṅgiras. Les différents feux sacrificiels. (=  ślokas)

 

 3. 210. Cinq ascètes engendrent un fils à cinq couleurs : Pañcavarṇa ou Tapas. Il crée les Dieux, cinq dynasties, cinq obstacles aux rites. (=  ślokas)

 

 3. 211. Descendance de Bhānu, le fils de Tapas : ce sont différentes sortes de feux. (=  ślokas)

 

 3. 212. Agni se cache dans l’océan et demande à Aṅgiras de le remplacer. Les poissons le trahissent. Agni disparaît sous terre où son corps se transforme en minerais. Les ascètes le rappellent par leurs austérités. Agni se cache dans l’océan. Aṅgiras baratte l’océan, et Agni réapparaît. Création des rivières. (=  ślokas)

 

 3. 213. Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire de Skanda. Indra, défait à plusieurs reprises par les Asuras, cherche un commandant en chef pour ses armées. Il sauve Devasenā, fille de Prajāpati, enlevée par Keśin. Devasenā lui demande un mari invincible, qui puisse vaincre tous les êtres, y compris Indra. Indra assiste à la conjonction de la lune et du soleil à l’heure de Rudra et demande à Brahmā un mari pour Devasenā. Brahmā promet. Les grands ṛṣi offrent un sacrifice, et Agni, comme c’est son rôle, porte les offrandes aux Dieux. Mais Agni aperçoit les femmes des ṛṣi à leur bain et en devient amoureux. Il entre dans leur feu domestique pour pouvoir les contempler à son aise. Puis, il repart dans la forêt avec son amour déçu. Svāhā, la fille de Dakṣa, aime en secret Agni : quand elle apprend qu’il est amoureux des femmes des ṛṣi, elle décide de prendre leur apparence pour être aimée de lui. (=  ślokas)

 

 3. 214. Elle prend en premier l’apparence de Śivā, la femme d’Aṅgiras. Agni la prend, elle recueille sa semence, se transforme en oiseau, et dépose la semence dans une urne d’or sur le mont Śveta. Elle fait de même en prenant l’apparence des autres femmes des ṛṣi, mais elle ne peut prendre celle d’Arundhatī, protégée par ses mérites. La semence recueillie en six fois se rassemble et forme un enfant, Skanda, à six têtes, douze bras et douze jambes pour un seul tronc. L’enfant grandit prodigieusement, au quatrième jour il est adulte. Il rugit et fait trembler la terre, à l’effroi général. Il fend la montagne Krauñca de ses flèches, fracasse le mont Śveta. Les montagnes fuient, la terre tremble. (=  ślokas)

 

 3. 215. Svāhā va dire à Skanda qu’elle est sa mère. Les ṛṣi répudient leurs épouses pour mauvaise conduite. Viśvāmitra, qui avait tout vu, se réfugie auprès de Skanda et lui sert de précepteur. Indra, craignant sa force extraordinaire, envoie les Mères combattre Skanda, mais elle se rallient à lui et il devient leur fils. Agni rejoint Skanda. (=  ślokas)

 

 3. 216. Indra marche sur Skanda avec l’armée des Dieux, mais Skanda fait fuir les Dieux, qui se réfugient auprès de lui. Indra, abandonné, lance son foudre et blesse Skanda : de la blessure sort un jeune guerrier étincelant. Effrayé, Indra chercher refuge auprès de Skanda. (=  ślokas)

 

 3. 217. D’autres enfants naissent de la blessure et servent Skanda. Les Mères ont des enfants avec Skanda, qui font partie de sa garde. (=  ślokas)

 

 3. 218. Les brahmanes, et Indra lui-même, demandent à Skanda de devenir le nouvel Indra. Skanda est nommé commandant en chef de l’armée des Dieux. Skanda est couronné par Śiva : on démontre qu’il est le fils de Śiva. Intronisation de Skanda. Il épouse Devasenā, ce qu’approuve Śrī. (=  ślokas)

 

 3. 219. Les six épouses des ṛṣi se réfugient auprès de Skanda et le prennent pour fils. Elles deviennent la constellation Kṛttikā. Les Mères, prennent Skanda pour fils. Elles lui demandent des enfants. Les Mères cruelles tourmentent les enfants des hommes jusqu’à leur seizième année et les démons nés de Skanda ensuite. (=  ślokas)

 

 3. 220. Svāhā obtient de Skanda d’habiter toujours avec Agni : elle sera invoquée dans chaque sacrifice. Brahmā confirme que Skanda est né de Śiva. De la semence de Śiva, cinq autres parties tombèrent en différents endroits, et d’elles naquirent une troupe innombrable qui forme la suite de Skanda. Splendeur de Skanda sur le mont Śveta. (=  ślokas)

 

 3. 221. Procession solennelle des Dieux. Les démons attaquent l’armée des Dieux. Combat entre les Dieux et les démons. Un démon, Mahiṣa, après avoir dispersé les Dieux à coups de montagnes, saisit le char de Śiva. Skanda tue Mahiṣa, et les démons sont dispersés et tués par Skanda et ses serviteurs. Indra le félicite. (=  ślokas)

 

 

 

(38) Entretien de Draupadī et Satyabhāmā : 222-224

 

3. 222. Satyabhāmā demande à Draupadī comment elle fait pour conserver l’amour des Pāṇḍava : “Utilise-t-elle des charmes ou des herbes ?”. Draupadī explique son comportement : elle sert ses maris religieusement. Attention constante, exécution parfaite des tāches ménagères, obéissance, voilà comment elle retient l’affection de ses maris. (=  ślokas)

 

 3. 223. Conseils de Draupadī à Satyabhāmā : il n’y a pas d’autre dieu pour une femme que son mari. (=  ślokas)

 

 3. 224. Satyabhāmā réconforte Draupadī : Yudhiṣṭhira regagnera son trône, et, pour l’instant, ses enfants et Abhimanyu sont heureux à Dvārakā. Kṛṣṇa quitte les Pāṇḍava. (=  ślokas)

 

 

 

(39) L’inspection des troupeaux : 225-243

 

3. 225. Les Pāṇḍava s’installent au bord du lac Dvaitavana. Un brahmane, qui les a rencontrés, raconte à Dhṛtarāṣṭra combien ils sont marqués par leur vie dans la forêt. Dhṛtarāṣṭra est plein de pitié pour eux et craint pour l’avenir. (=  ślokas)

 

 3. 226. Karṇa et Śakuni ont entendu Dhṛtarāṣṭra plaindre les Pāṇḍava. Ils vont trouver Duryodhana : il a soumis la terre, les rois lui payent tribut, il est un roi admiré : qu’il se montre aux Pāṇḍava dans toute sa splendeur. Il n’y a pas de plus grand bonheur que d’étaler sa réussite devant son ennemi déchu. (=  ślokas)

 

 3. 227. Duryodhana se réjouirait certes de voir les Pāṇḍava dans leurs habits d’ermites, mais il craint la réaction de Dhṛtarāṣṭra. Il demande à Karṇa et à Śakuni d’imaginer un prétexte. Karṇa suggère une inspection des troupeaux : non seulement Dhṛtarāṣṭra n’y trouvera rien à redire, mais il l’encouragera même. (=  ślokas)

 

 3. 228. Ils demandent à Dhṛtarāṣṭra de laisser son fils partir inspecter les troupeaux dans la région du lac Dvaitavana : c’est la bonne époque également pour chasser. Dhṛtarāṣṭra leur répond que les Pāṇḍava se trouvent dans cette région : il vaut mieux ne pas les provoquer. Śakuni lui dit que les Pāṇḍava resteront fidèles à leur promesse et que, de toutes façons, ils n’ont pas l’intention de leur rendre visite. Dhṛtarāṣṭra accepte et Duryodhana part avec une vaste escorte. (=  ślokas)

 

 3. 229. Duryodhana installe son campement à côté de l’enclos des vaches et procède à l’inspection du bétail. Puis, après avoir fêté avec les vachers, et chassé dans la forêt, il se rapproche du lac Dvaitavana. L’avant-garde de Duryodhana est stoppée par les gandharva : leur roi est venu en excursion aux bords du lac, le lac est interdit. Duryodhana fait dire aux gandharva : un puissant roi vient se divertir au bord du lac, allez-vous en !. Les gandharva lui font répondre que ce n’est pas ainsi qu’on s’adresse à des êtres célestes : qu’ils s’en aillent, sous peine de mourir. (=  ślokas)

 

 3. 230. Duryodhana envoie ses troupes attaquer les gandharva. Ceux-ci essaient de les arrêter gentiment, mais elles pénètrent dans la forêt. Les gandharva rapportent les événements à leur roi Citrasena : punissez-les, leur dit le roi. Les gandharva fondent sur les hommes de Duryodhana, qui prennent la fuite, mais Karṇa résiste. Duryodhana vient à sa rescousse. Ils pressent les gandharva, mais Citrasena fait appel à sa magie. Les Kaurava sont défaits, les soldats fuient. Karṇa résiste, mais doit fuir également. (=  ślokas)

 

 3. 231. Duryodhana résiste, mais est capturé vivant par Citrasena, de même que Duḥśāsana, Vivimṣati et d’autres fils de Dhṛtarāṣṭra avec leurs femmes. Les soldats de Duryodhana se réfugient chez les Pāṇḍava. Les conseillers de Duryodhana demandent protection à Yudhiṣṭhira. Bhīma se moque d’eux. (=  ślokas)

 

 3. 232. Yudhiṣṭhira le réprimande : pas de querelle entre cousins, surtout quand ils viennent demander secours : qu’avec Arjuna et les jumeaux, il libère Duryodhana, par la diplomatie d’abord, par un combat léger ensuite si cela ne suffit pas, puis par un combat féroce. (=  ślokas)

 

 3. 233. Les Pāṇḍava avancent et les gandharva les attaquent. Arjuna demande que Duryodhana soit relāché, mais sans succès. Le combat s’engage. (=  ślokas)

 

 3. 234. Seuls devant des milliers de gandharva, les Pāṇḍava les font reculer. Arjuna lance ses armes célestes. Citrasena prend sa massue et se précipite sur les Pāṇḍava. Arjuna détruit sa massue, puis le presse sous ses armes divines. Mais il le reconnaît et retient ses armes. Ils s’embrassent. (=  ślokas)

 

 3. 235. Arjuna lui demande pourquoi il retient Duryodhana prisonnier. Citrasena savait que Duryodhana était venu pour se moquer d’eux. Arjuna lui demande de le libérer. Ils en réfèrent à Yudhiṣṭhira qui demande que Duryodhana soit libéré : c’est un parent. Indra ressuscite les gandharva tués au combat. Yudhiṣṭhira laisse partir Duryodhana. (=  ślokas)

 

 3. 236. Duryodhana, honteux, rentre vers Hāstinapura. Karṇa le retrouve et le félicite d’avoir battu les gandharva au combat alors que lui-même a dū fuir. (=  ślokas)

 

 3. 237. Duryodhana lui raconte la vérité : il a été fait prisonnier par les gandharva, ceux-ci ont été défaits par Arjuna. Puis Arjuna et Citrasena se sont reconnus et embrassés. (=  ślokas)

 

 3. 238. Arjuna a demandé alors à Citrasena de les libérer, Citrasena a révélé dans quel but ils étaient venus, et, malgré cela, Yudhiṣṭhira l’a laissé libre de partir. Libéré par celui qu’il a dépouillé : il aurait mieux valu qu’il meure au combat !. De honte, Duryodhana décide de jeūner à mort : comment se présenterait-il devant Dhṛtarāṣṭra ?. Duryodhana consacre roi son frère Duḥśāsana. Duḥśāsana pleure : il ne sera pas roi sans son frère. Karṇa intervient : il est normal que les Pāṇḍava aient libéré Duryodhana : il est leur roi, ce n’est que leur devoir. Souvent des chefs de guerre sont libérés par leurs soldats, il n’y a pas de honte à avoir. Les Pāṇḍava auraient dū intervenir avant, quand il a engagé le combat contre les gandharva : c’est de leur faute s’il a été fait prisonnier. Qu’il se reprenne !. Mais Duryodhana n’est pas convaincu

 

3. 239. Śakuni intervient : Karṇa a raison. Et Duryodhana ne doit pas priver les Pāṇḍava de leur mérite : il doit se montrer reconnaissant envers eux et leur restituer le royaume, ainsi il retrouvera le bonheur. Duryodhana relève Duḥśāsana, l’embrasse et confirme sa décision de se laisser mourir. Il se purifie et s’assied, puis se retire en lui-même. En voyant cela, les Asuras offrent un sacrifice et s’adonnent à des rites spéciaux : une femme, Kṛtyā, naît de ce sacrifice, et ils lui ordonnent de ramener Duryodhana. (=  ślokas)

 

 3. 240. Les démons demandent à Duryodhana de renoncer à se donner la mort : il est une divinité, accordée aux Asuras par Brahmā, la partie supérieure de son corps est faite de diamants, la partie inférieure de fleurs. D’autres Asuras prendront possession de Bhīṣma, Droṇa, Kṛpa, qui combattront ainsi sans pitié à ses côtés. De nombreux Asuras et rākṣasa s’incarneront également pour combattre dans son camp. L’Asura Naraka s’est incarné en Karṇa pour tuer Arjuna. Ainsi, il aura la victoire sur les Pāṇḍava. S’il meurt, les Asuras auront le dessous !. Duryodhana, ramené là où il était, se réveille comme d’un rêve, réconforté. Karṇa lui promet de tuer Arjuna au combat, et Duryodhana reprend goūt à la vie et rentre triomphalement à Hāstinapura. (=  ślokas)

 

 3. 241. Bhīṣma essaie de faire honte à Duryodhana, mais celui-ci éclate de rire et le plante là. Duryodhana envisage pour lui la consécration royale, comme pour Yudhiṣṭhira. Ses prêtres lui répondent que ce n’est pas possible : Yudhiṣṭhira est encore vivant. Mais qu’il offre le sacrifice de Viṣṇu : avec l’or apporté en tribut par les rois on façonne un soc de charrue, on laboure l’aire sacrificielle, et le sacrifice est offert avec grande abondance de nourriture. Ce grand rite vaut la consécration royale. Duryodhana fait faire les préparatifs. (=  ślokas)

 

 3. 242. Le sacrifice est prêt, Dhṛtarāṣṭra et les siens se réjouissent. Les rois sont invités. Duḥśāsana fait inviter les Pāṇḍava, mais Yudhiṣṭhira répond qu’il s’en tiendra à sa parole : il ne doit pas revenir avant la fin de la treizième année. Bhīma ajoute qu’ils reviendront alors pour le sacrifice de la guerre, l’oblation de la colère !. Les rois arrivent, de la nourriture est distribuée au peuple. A la fin du sacrifice, Duryodhana donne généreusement à ses hôtes. -

 

3. 243. Duryodhana est félicité par les siens. Karṇa le complimente : mais il le complimentera encore plus quand, les Pāṇḍava tués, il offrira le grand sacrifice de la consécration royale. Duryodhana demande quand cela sera. Karṇa jure de ne pas se laver les pieds tant qu’il n’aura pas tué Arjuna. Quand on rapporte ces propos à Yudhiṣṭhira, celui-ci s’inquiète et ne trouve plus le repos. (=  ślokas)

 

 

 

(40) Le rêve de la gazelle : 244

 

3. 244. Une gazelle apparaît en rêve à Yudhiṣṭhira et lui demande de changer de quartier : ses frères ont déjà tué tant de gibier, qu’il n’en restera bientôt plus. Yudhiṣṭhira promet, et au réveil, lève le camp pour la forêt Kāmyaka. (=  ślokas)

 

 

 

(41) La mesure de riz : 245-247

 

3. 245. Les Pāṇḍava mènent une existence pénible dans la forêt. Vyāsa vient leur rendre visite et les réconforte : le bonheur n’est vraiment apprécié que quand on a connu le malheur, l’austérité est supérieure à tout. Vaut-il mieux donner ou mener une vie d’austérités, lui demande Yudhiṣṭhira. Vyāsa raconte l’Histoire de Mudgala. (=  ślokas)

 

 3. 246. Mudgala se nourrit du riz qu’il glane, ce qui ne l’empêche pas d’honorer ses hôtes. Durvāsas le met à l’épreuve : il se présente comme hôte, et mange toute sa nourriture, de sorte que Mudgala n’a plus rien pour luimême. Le lendemain, il revient encore et agit de même, et cela pendant six jours. Mais Mudgala reste serein. Durvāsas le félicite et lui promet le ciel. Et un envoyé des Dieux vient chercher Mudgala qui l’interroge sur les vertus qu’on trouve au ciel. (=  ślokas)

 

 3. 247. L’envoyé décrit les mondes de l’au-delà. Mais le fruit des actes doit être consommé, et l’on retombe du ciel. Mudgala ne veut pas d’un tel ciel. Il cesse de se nourrir, atteint une parfaite sérénité, et connaît ainsi la délivrance définitive. (=  ślokas)

 

 

 

(42) L’enlèvement de Draupadī : 248-283

 

3. 248. Les Pāṇḍava partent chasser, laissant Draupadī à la garde de Dhaumya. Jayadratha aperçoit Draupadī et en tombe amoureux. Il envoie Koṭikāśya s’enquérir : qui est-elle et que fait-elle là ?

 

3. 249. Koṭikāśya présente à Draupadī les différents rois qui entourent Jayadratha et lui demande qui elle est. (=  ślokas)

 

 3. 250. Draupadī répond et leur offre l’hospitalité. (=  ślokas)

 

 3. 251. Jayadratha entre dans l’ermitage, et salue Draupadī : qu’elle le suive, plutôt que de rester avec ses maris déchus. Draupadī le fait taire. (=  ślokas)

 

 3. 252. Elle le menace, il insiste, elle le menace encore : les Pāṇḍava suivront sa trace. Jayadratha la charge sur son char. Dhaumya lui remontre qu’il est contraire à la loi d’enlever une femme sans avoir vaincu son mari. (=  ślokas)

 

 3. 253. Les Pāṇḍava retournent à leur ermitage, inquiets des présages qu’ils aperçoivent. Ils rencontrent une servante qui leur révèle l’enlèvement de Draupadī par Jayadratha. Ils suivent ses traces et aperçoivent Draupadī dans le char de Jayadratha. Ils se lancent à l’attaque. (=  ślokas)

 

 3. 254. Draupadī se réjouit et montre ses maris à Jayadratha. (=  ślokas)

 

 3. 255. Combat entre les Pāṇḍava et Jayadratha. Les principaux guerriers de Jayadratha sont tués. Jayadratha fait descendre Draupadī et prend la fuite. Arjuna et Bhīma se proposent de le poursuivre et de le tuer, mais Yudhiṣṭhira demande de le laisser aller : c’est le mari de Duḥśalā, la fille de Gāndhārī. Mais Draupadī les envoie chercher Jayadratha. Yudhiṣṭhira revient à l’ermitage avec Draupadī et les brahmanes se réjouissent. Arjuna tue de loin les chevaux de Jayadratha, celui-ci fuit à pied. (=  ślokas)

 

 3. 256. Bhīma le rattrape, le saisit par les cheveux et le roue de coups jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. Arjuna lui demande de ne pas le tuer, par respect pour Duḥśalā. Bhīma rase Jayadratha et lui enjoint de proclamer qu’il est leur esclave. Il le lie et le ramène à Yudhiṣṭhira. Yudhiṣṭhira enjoint de le laisser aller en paix et libre. Jayadratha se rend à Gaṅgādvāra où il se livre à des austérités. Śiva lui donne un vœu et il demande de pouvoir vaincre les cinq Pāṇḍava. Śiva lui accorde de pouvoir leur résister si Arjuna n’est pas avec eux. (=  ślokas)

 

 3. 257. Yudhiṣṭhira se plaint à Mārkaṇḍeya de ce que Draupadī a été enlevée : y a-t-il plus malheureux qu’eux ?

 

3. 258. Mārkaṇḍeya leur raconte l’Histoire de Rāma. Le roi Daśaratha a quatre fils, Rāma avec Kausalyā, Bharata avec Kaikeyī, Lakṣmana et Śatrughna avec Sumitrā. Sītā, la fille de Janaka, roi de Videha, est destinée à devenir la femme de Rāma. Pulatsya a un fils Viśravas, père de Kubera auquel Brahmā accorde l’immortalité, la souveraineté sur les richesses et la ville de Laṅkā. (=  ślokas)

 

 3. 259. Kubera donne trois servantes à son père, d’où naissent les rākṣasa Kumbhakarṇa, Rāvaṇa, Vibhīśana, Khara et Śūrpaṇakhā. Rāvaṇa, Kumbhakarṇa et Vibhīśana, pratiquent de sévères austérités, et Brahmā leur accorde un vœu. Rāvaṇa choisit d’être invincible pour tous les êtres célestes, Kumbhakarṇa choisit un long sommeil et Vibhīśana de toujours suivre la loi. Rāvaṇa défait Kubera, investit Laṅkā et prend le char céleste Puṣpaka. Kubera le maudit : il ne pourra jamais monter sur ce char. Rāvaṇa devient roi des rākṣasa et tourmente les Dieux et les Asuras. (=  ślokas)

 

 3. 260. Les Dieux se plaignent à Brahmā. Brahmā leur répond que Viṣṇu s’est incarné sur terre pour venir à bout de Rāvaṇa : qu’à leur tour ils s’incarnent sous forme de puissants singes. Il ordonne à la gandharva Dundhubhī de s’incarner : ce sera Mantharā, la bossue, à laquelle il confie une mission spéciale. (=  ślokas)

 

 3. 261. Daśaratha se prépare à consacrer roi son fils Rāma. Mantharā va trouver Kaikeyī et excite sa jalousie : le fils de sa rivale va être roi. Kaikeyī va trouver Daśaratha et lui rappelle qu’il lui a promis jadis un vœu : elle demande que Bharata soit roi et que Rāma soit exilé dans la forêt. Rāma, pour que son père ne manque pas à sa parole part dans la forêt avec son frère Lakṣmana et Sītā. Daśaratha meurt de tristesse, Kaikeyī presse son fils de prendre le royaume, mais celui-ci refuse et part chercher Rāma. Rāma refuse le royaume, il veut que la promesse de son père soit tenue. Bharata devient roi, et garde devant lui les sandales de Rāma. Rāma se retire dans la forêt Daṇḍaka. Pour protéger les brahmanes, il tue quatorze mille rākṣasa et mutile Śūrpaṇakhā. Rāvaṇa, furieux, va trouver Mārica, son ancien ministre, devenu ascète. (=  ślokas)

 

 3. 262. Il lui demande de se transformer en gazelle : Rāma partira à sa poursuite, et il pourra enlever Sītā. Mārica s’exécute à contre cœur, Rāvaṇa se déguise en ermite. Rāma part à la poursuite de la gazelle qui l’entraîne au loin. Il la blesse d’une flèche, mais en mourant la gazelle appelle Sītā avec la voix de Rāma. Lakṣmana se précipite. Rāvaṇa enlève Sītā restée seule. Le vautour Jatāyu les aperçoit. (=  ślokas)

 

 3. 263. Jatāyu tente d’arrêter Rāvaṇa, mais il est blessé. Sītā, emportée dans les airs par Rāvaṇa, laisse tomber ses bijoux pour marquer sa piste. Jatāyu raconte à Rāma l’enlèvement de Sītā. Rāma se précipite avec Lakṣmana vers le sud. En route ils sont attaqués par le rākṣasa Kabandha et le tuent. Avant de mourir, le rākṣasa leur conseille d’aller trouver Sugrīva, le roi ses singes. (=  ślokas)

 

 3. 264. Rāma va trouver Sugrīva, le roi des singes et passe un accord avec lui : il tuera son frère Vālin qui a usurpé le pouvoir chez les singes, et les singes l’aideront à retrouver Sītā. Rencontre de Vālin et Sugrīva : le combat est incertain, Rāma y met fin en tuant Vālin d’une flèche. Rāvaṇa installe Sītā dans son palais, bien gardée par des femelles rākṣasa. Avindhya, un rākṣasa qui veut le bien de Rāma, charge une d’entre elles de lui donner des nouvelles de Rāma : il est en route pour la délivrer. (=  ślokas)

 

 3. 265. Rāvaṇa vient la trouver et essaye de la séduire en faisant étalage de ses richesses, mais Sītā repousse ses avances. (=  ślokas)

 

 3. 266. Rāma séjourne chez Sugrīva, mais trouve le temps long : il lui semble que Sugrīva ne met pas toute l’ardeur nécessaire à remplir sa part de leur contrat. Il envoie Lakṣmana lui demander des comptes. Sugrīva a envoyé des singes sur la terre entière pour chercher Sītā, mais ils ne sont pas encore revenus. Les singes reviennent les uns après les autres. Le singe Hanūmān annonce qu’il a retrouvé Sītā. Ils a cherché longtemps vers le sud, et atteint le bord de l’océan. Là, il a rencontré le vautour Saṃpāti, le frère de Jatāyu, qui leur a dit que Rāvaṇa avait emmené Sītā à Laṅkā. Hanūmān a sauté par-dessus l’océan et vu Sītā dans le palais de Rāvaṇa. Il a pu lui parler et lui annoncer la venue prochaine de Rāma. (=  ślokas)

 

 3. 267. Sugrīva rassemble les armées des singes, et ils se mettent en marche. Ils arrivent au bord de l’océan. Rāma invoque l’Océan et lui demande de retirer ses eaux. L’Océan lui conseille plutôt de construire une chaussée : un singe, Nala, saura le faire. Une chaussée de dix lieues de large et cent lieues de long est ainsi construite jusqu’à Laṅkā. Vibhīśana, le frère de Rāvaṇa vient faire allégeance à Rāma. L’armée des singes traverse et installe son camp devant Laṅkā. (=  ślokas)

 

 3. 268. Rāvaṇa fortifie Laṅkā. Rāma envoie le singe Aṅgada demander à Rāvaṇa de libérer Sītā et de livrer bataille. Rāvaṇa veut le saisir, mais Aṅgada s’échappe. Les singes attaquent et brisent les défenses de la ville. Les rākṣasa contre-attaquent. (=  ślokas)

 

 3. 269. Rāvaṇa fait une sortie et affronte Rāma. Combat entre les deux armées. (=  ślokas)

 

 3. 270. Suite du combat. Retraite des rākṣasa. Rāvaṇa réveille son frère Kumbhakarṇa et l’envoie au combat. (=  ślokas)

 

 3. 271. Lakṣmana tue Kumbhakarṇa. Suite du combat. (=  ślokas)

 

 3. 272. Rāvaṇa envoie au combat son fils Indrajit. Lakṣmana et Rāma l’affrontent. Indrajit se fait invisible et blesse Rāma et Lakṣmana. (=  ślokas)

 

 3. 273. Indrajit enferme Rāma et Lakṣmana dans un réseau de flèches. Vibhīśana et Sugrīva les délivrent. Vibhīśana présente à Rāma une eau magique qui lui permettra de voir les rākṣasa quant ils se rendent invisibles. Combat entre Lakṣmana et Indrajit. Lakṣmana tue Indrajit. Rāvaṇa veut tuer Sītā, mais Avindhya l’en détourne : qu’il affronte plutôt Rāma. (=  ślokas)

 

 3. 274. Rāvaṇa affronte l’armée victorieuse des singes. Il a recours à la magie. Mātali arrive sur le champ de bataille avec le char Jaitra, sur lequel il fait monter Rāma. Combat entre Rāma et Rāvaṇa. Rāma tue Rāvaṇa. (=  ślokas)

 

 3. 275. Les Dieux se réjouissent. Rāma donne Laṅkā à Vibhīśana. Il renvoie Sītā : elle a été à un autre !. Les Dieux apparaissent à Rāma et plaident en faveur de Sītā. Brahmā révèle que Rāvaṇa était sous l’emprise d’un sort : s’il avait obtenu les faveurs d’une femme, son corps aurait éclaté. Sītā est donc innocente et il lui demande de la reprendre. Il accorde un vœu à Rāma, qui choisit de vivre selon la loi, et que les singes tués durant la bataille revivent. Sītā accorde à Hanūmān de vivre aussi longtemps que la renommée de Rāma durera. Rāma se met en route, traverse l’océan, et accompagne Sugrīva. Il arrive à Ayodhyā et retrouve son frère Bharata assis derrière ses sandales. Bharata lui rend le trône et Rāma est consacré roi. (=  ślokas)

 

 3. 276. Ainsi, conclut Mārkaṇḍeya, Yudhiṣṭhira ne doit pas se désespérer : il est avec ses frères, et Draupadī a été libérée immédiatement. (=  ślokas)

 

 3. 277. Yudhiṣṭhira demande s’il y a jamais eu femme aussi fidèle que Draupadī. Mārkaṇḍeya raconte l’Histoire de Sāvitrī. Le roi Aśvapati, déjà avancé en āge et sans descendance, entreprend des austérités sévères pour avoir un fils. La déesse Sāvitrī lui annonce qu’il aura une fille. Il la nomme Sāvitrī. Quand elle est en āge de se marier, elle est trop belle pour trouver des prétendants. Son père lui demande de choisir elle-même son époux. Elle part, escortée de brahmanes, visiter les ermitages de la forêt. (=  ślokas)

 

 3. 278. Nārada est en visite chez son père, quand Sāvitrī revient et annonce qu’elle a choisi Satyavant, le fils du vieux roi aveugle et destitué de son royaume, Dyumatsena. Nārada se désole : Satyavant est bien digne de Sāvitrī, mais il doit mourir dans un an. Sāvitrī tient bon, c’est lui qu’elle épousera. (=  ślokas)

 

 3. 279. Aśvapati se rend dans l’ermitage de Dyumatsena pour lui demander la mais de sa fille. Celui-ci hésite : il vit comme un ermite dans la forêt, mais Aśvapati insiste et le mariage est célébré. Sāvitrī s’adapte à la vie d’ermite, mais vit dans la crainte du jour fatal qui lui a été annoncé. (=  ślokas)

 

 3. 280. Peu avant ce jour fatal, elle fait vœu de rester debout immobile, jour et nuit pendant trois jours. Puis vient le jour annoncé. Satyavant part chercher du bois dans la forêt, elle demande à l’accompagner, et le suit pleine d’inquiétude. (=  ślokas)

 

 3. 281. Satyavant casse une branche morte et s’effondre. Elle le prend dans ses bras. Yama vient chercher l’āme de Satyavant. Sāvitrī l’accompagne et lui tient des propos empreints de sagesse. Yama, satisfait, lui accorde un vœu, à plusieurs reprises, en précisant : sauf la vie de ton époux. Elle obtient ainsi successivement que son père recouvre la vue et son royaume, cent fils pour son père et cent fils pour elle même. Au cinquième vœu accordé, Yama oublie de préciser : sauf la vie de ton époux, et c’est naturellement ce que Sāvitrī réclame. Yama s’en va et Satyavant se réveille : il se souvient vaguement de ce qui s’est passé. Il s’inquiète pour ses parents. Malgré la nuit tombée, ils rentrent à l’ermitage, Sāvitrī soutenant son mari. (=  ślokas)

 

 3. 282. Pendant ce temps là, Dyumatsena recouvre la vue. Il s’inquiète pour son fils qui n’est pas rentré et le cherche partout. Les brahmanes l’entourent et le rassurent. Satyavant et Sāvitrī arrivent alors. Sāvitrī raconte ce qui s’est passé et les vœux qu’elle a obtenus de Yama. Tous la félicitent. (=  ślokas)

 

 3. 283. Les sujets de Dyumatsena arrivent à l’ermitage : le roi usurpateur a été tué, que Dyumatsena, aveugle ou non, reprenne le royaume. Ils s’émerveillent que Dyumatsena ne soit plus aveugle. Dyumatsena rentre dans son royaume et consacre Satyavant prince héritier. Sāvitrī et sa belle-mère ont les cent fils annoncés. (=  ślokas)

 

 

 

(43) Le vol des boucles d’oreille : 284-294

 

3. 284. Le Soleil prévient Karṇa en rêve qu’Indra, sous l’apparence d’un brahmane, viendra lui demander ses boucles d’oreille. On sait que Karṇa a fait vœu de donner toujours aux brahmanes qui le sollicitent, mais cette fois, il devra refuser, sous peine de mourir. Karṇa répond qu’il préfère mourir plutôt que de renoncer à son vœu : il donnera à Indra ses boucles d’oreille et sa cuirasse. Sa renommée est en jeu. (=  ślokas)

 

 3. 285. Le Soleil lui remontre que la renommée n’est utile que lorsqu’on est vivant. D’autre part, il y a autour de la naissance de Karṇa un secret qu’il ne peut pas révéler maintenant. Tant qu’il aura ses boucles d’oreille et sa cuirasse, Arjuna ne pourra le défaire au combat : il ne doit donc pas les donner. (=  ślokas)

 

 3. 286. Karṇa est ferme dans sa décision : il ne renoncera pas à son vœu, même si Indra lui demande sa vie. Le Soleil lui conseille alors de demander à Indra, en échange des boucles d’oreille, un dard qui tuera infailliblement ses ennemis. (=  ślokas)

 

 3. 287. Vaiśampāyana, à la demande de Janamejaya, raconte le secret évoqué par Indra. Naissance de Karṇa. Un ascète irascible vient demander l’hospitalité au roi Kuntibhoja et pose ses conditions : il ira à son gré et personne ne doit lui manquer de respect. Kuntibhoja charge sa fille Kuntī de s’occuper de l’ascète : qu’elle fasse tout pour le satisfaire. (=  ślokas)

 

 3. 288. Kuntī promet qu’elle fera tout pour le servir parfaitement. Kuntibhoja installe l’ascète, et Kuntī le sert. (=  ślokas)

 

 3. 289. L’ermite se conduit rudement, disparaît et revient sans prévenir, mais trouve toujours Kuntī prête à le servir. Après un an, l’ascète, complètement satisfait, offre un vœu à Kuntī. Elle n’en veut pas, elle n’a fait que son devoir. L’ascète lui donne alors une formule magique qui lui permettra de faire venir le dieu qu’elle invoquera et s’en va. (=  ślokas)

 

 3. 290. Kuntī, un jour, admire le soleil. Elle veut vérifier l’efficacité de la formule que lui a donnée l’ascète et l’appelle. Le Soleil se divise : un soleil reste dans le ciel, un autre vient rendre visite à Kuntī : “Que doisje faire pour toi ?”, demande-t-il à Kuntī. Kuntī, un peu effrayée, le prie de s’en retourner : elle l’a fait venir par curiosité !. Mais on ne dérange pas un dieu pour rien : elle aura de lui un enfant sans pareil, avec cuirasse et boucles d’oreille. Ou alors, il la maudira, ainsi que son père et l’ascète qui lui a donné cette formule. (=  ślokas)

 

 3. 291. Elle plaide avec le soleil : elle est vierge, ce serait un déshonneur pour sa famille. Elle redeviendra vierge, lui promet le Soleil. Le Soleil la pénètre. (=  ślokas)

 

 3. 292. Kuntī dissimule sa grossesse et donne naissance à un fils, Karṇa, qui porte boucles d’oreilles d’or et cuirasse. Elle l’abandonne, la nuit tombée, dans un panier flottant sur la rivière Aśva en lui souhaitant bonne chance. Le panier arrive en flottant jusqu’à la Gaṅgā. (=  ślokas)

 

 3. 293. Le cocher Adhiratha et sa femme Rādhā recueillent l’enfant et l’élèvent comme si c’était le leur. Karṇa apprend le métier des armes avec Droṇa, et devient ami de Duryodhana. Arjuna et lui sont toujours en compétition. Indra, déguisé en brahmane vient à lui et lui demande : donne-moi l’aumône !

 

3. 294. Indra lui demande sa cuirasse et ses boucles d’oreille. Karṇa plaide avec lui : s’il donne sa cuirasse et ses boucles d’oreilles, il cessera d’être invincible. Devant l’insistance du brahmane, Karṇa montre qu’il a reconnu Indra, et lui demande quelque chose en échange, et choisit le dard infaillible. Indra ajoute une condition : Quand il le lance, le dard infaillible tue des milliers d’ennemis et revient dans sa main, Karṇa, lui, ne pourra l’utiliser qu’une seule fois, et le dard retournera à Indra. Karṇa promet de n’utiliser le dard infaillible qu’en cas de danger, s’arrache la cuirasse du corps sans sourciller malgré la douleur et la donne à Indra. Les Pāṇḍava vont au lac Dvaitavana. (=  ślokas)

 

 

 

(44) La perte des bātons à feu : 295-299

 

3. 295. Un brahmane vient dire à Yudhiṣṭhira qu’un cerf a emporté, pris dans ses cornes, ses bātons à feu qu’il avait suspendus à un arbre. Les Pāṇḍava rattrapent le cerf mais n’arrivent pas à le tuer, et soudain celui-ci disparaît. Fatigués, les Pāṇḍava s’asseyent sous un banian. (= 17 ślokas)

 

3. 296. Nakula part chercher de l’eau pour ses frères. ”Ceci est un étang privé, réponds d’abord à mes questions si tu veux boire”, dit une voix. Nakula n’y prête pas attention, boit et tombe sans vie. Il en va de même pour Sahadeva, Arjuna, Bhīma, l’un après l’autre. Yudhiṣṭhira à son tour arrive au bord du lac. (= 43 ślokas)

 

3. 297. Il voit ses frères, sans vie. La voix lui demande, à lui aussi, de répondre à ses questions s’il veut boire. Yudhiṣṭhira accepte et un yakṣa lui apparaît et l’interroge. Après que Yudhiṣṭhira a répondu brillamment à de nombreuses questions, le yakṣa lui offre de faire revivre un de ses frères : il choisit Nakula. Devant l’étonnement du yakṣa, il explique que c’est par bienveillance : il ne veut faire aucune différence entre Mādrī et Kuntī. Satisfait de la réponse, le yakṣa lui accorde la vie de tous ses frères. (= 74 ślokas)

 

3. 298. En fait le yakṣa n’est autre que Dharma, venu éprouver Yudhiṣṭhira. C’est lui aussi qui, sous la forme d’un cerf, avait emporté les bātons à feu du brahmane. Yudhiṣṭhira obtient de lui un vœu : qu’ils ne soient pas reconnus durant la treizième année de leur exil. Dharma leur conseille de passer cette année chez Virāṭa, sous le déguisement qu’ils voudront : ils ne seront pas reconnus. (= 28 ślokas)

 

3. 299. Les Pāṇḍava prennent congé des brahmanes qui les ont accompagnés durant ces douze années d’exil. Dhaumya leur rappelle des exemples de déguisements qu’ont pris les Dieux pour se cacher et vaincre leurs ennemis. Les Pāṇḍava s’en vont. (= 29 ślokas)